La délégation des rebelles syriens arrivée à Astana pour des pourparlers avec le régime

Les membres de la délégation des rebelles syriens sont arrivés dimanche matin à Astana, au Kazakhstan, pour de premiers pourparlers en face à face avec les représentants du régime de Damas.

Les pourparlers, qui doivent démarrer lundi en début d’après-midi, seront les premiers entre des émissaires de Bachar al-Assad et une délégation composée uniquement de rebelles combattants, les opposants politiques restant cette fois cantonnés à un rôle de conseillers.

Le chef de la délegation rebelle, Mohammad Allouche, est arrivé dans la capitale kazakhe dans la matinée dimanche, accompagné d’une dizaine de chefs combattants dont Fares Bouyouch de l’Armée d’Idleb, Hassan Ibrahim du Front du Sud et Mamoun Hajj Moussa du groupe Suqour al-Cham.

La délégation rebelle, à l’origine composée de huit membres, a été élargie à un total de 14 représentants auxquels s’ajoutent 21 conseillers, selon une source proche de l’opposition.

Les dix émissaires du régime, menés par l’ambassadeur syrien auprès de l’ONU Bachar Jaafari, ont quitté Damas dimanche, selon l’agence officielle SANA.

Les deux camps ont assuré que les discussions seraient avant tout centrées sur le renforcement d’une fragile trêve instaurée fin décembre sous le parrainage de la Russie, alliée de Bachar al-Assad, et de la Turquie, soutien des rebelles.

Les pourparlers d’Astana, également parrainés par l’Iran, fidèle allié de Damas, doivent se tenir à l’hôtel Rixos d’Astana, où les organisateurs installaient dimanche une unique grande table circulaire dans une opulente salle de conférence.

Les deux délégations se feront pour la première fois face dans une seule pièce, aux côtés de l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura.

Ce dernier a salué dimanche les pourparlers comme une "bonne initiative", selon des propos rapportés par les agences russes.

Les Occidentaux auront, eux, une présence à minima: les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne seront représentés par leurs ambassadeurs. L’Union européenne aura également une présence officielle.

Jusqu’à présent, les pourparlers, notamment Genève I et II, ont tous échoué à mettre fin au conflit en Syrie qui a fait plus de 310.000 morts depuis 2011.

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