La déchéance de la nationalité française, nouvelle arme sécuritaire de Sarkozy

La déchéance de la nationalité française, nouvelle arme sécuritaire de Sarkozy
Nicolas Sarkozy a exhumé l’un de ses thèmes favoris de campagne, vendredi à Grenoble. "La nationalité française se mérite. Il faut pouvoir s’en montrer digne", a lancé le chef de l’État à la préfecture l’Isère, alors qu’il installait le nouveau préfet du département Éric Le Douaron, un ex-haut gradé de la police nommé à la suite de graves violences survenues à la mi-juillet dans un quartier populaire de la ville.

"Nous allons réévaluer les motifs pouvant donner lieu à la déchéance de la nationalité française. Je prends mes responsabilités", a déclaré le président de la République, en présence notamment du ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux et de la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie. "La nationalité doit pouvoir être retirée à toute personne d’origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d’un fonctionnaire de police, d’un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l’autorité publique", a-t-il poursuivi.


"Peut-être faut-il se réveiller ?"

Le chef de l’État souhaite aussi "que l’acquisition de la nationalité française par un mineur délinquant au moment de sa majorité ne soit plus automatique". Selon lui, "quand on tire sur un agent chargé des forces de l’ordre, on n’est plus digne d’être français".

"Je ne me suis jamais laissé intimider par la pensée unique", a prévenu Nicolas Sarkozy devant une salle totalement silencieuse. Rejetant toute cause "sociale" à la situation de certaines banlieues, le chef de l’État a fustigé le modèle d’intégration à la française. "Il a marché, il marche plus." "Peut-être faut-il se réveiller ?" a-t-il lancé à l’assistance, composée essentiellement de forces de l’ordre. "Nous subissons les conséquences de cinquante années d’immigration insuffisamment régulée qui ont abouti à un échec d’intégration", a martelé Nicolas Sarkozy, jugeant "invraisemblable" que "des jeunes de la deuxième ou troisième génération se sentent moins français que leurs parents".

Le Point

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