La culture et la musique sont des facteurs de développement et de création de richesses (André Azoulay)

La culture et la musique sont des facteurs de développement durable et de création de richesses, a souligné, mardi à Casablanca (Maroc) lors de la présentation du Festival Gnaoua Musiques du monde, M. André Azoulay, conseiller du Roi Mohammed VI et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador.

La culture et la musique sont des facteurs de développement et de création de richesses (André Azoulay)
Le Festival, dont la 15ème édition est prévue du 21 au 24 juin prochain, en est la preuve vivante puisqu’il a permis de donner toute la dimension à cette capacité à célébrer la culture, tout en participant à la stratégie de développement durable, a estimé M. Azoulay,

La ville d’Essaouira, qui respire par la musique et par la culture, a connu, depuis la 1ère édition du Festival, un essor considérable, notamment avec le nombre d’hô tels qui est passé d’une dizaine à plus de deux-cent, la construction d’autoroutes et de voies rapides et d’un aéroport, ainsi que l’ouverture de nombreuses dessertes aériennes dont celles directes avec Paris, a-t-il ajouté.

C’est grâce à la force du Festival, aux messages qu’il véhicule et à sa notoriété qu’Essaouira a connu ce décollage en infrastructures et réalisations structurantes, a relevé M. Azoulay, citant également les autres festivals qui y ont apporté leur contribution à l’instar du Printemps des Alizées, un des rendez-vous parmi les plus prisés et les plus exigeants en termes de qualité de musique et réclamés par les mélomanes amateurs de musique classique, les Andalousies Atlantiques ou encore le Festival de l’étrange.

En dépit du scepticisme manifesté par certains à ses débuts d’autant qu’il avait opté de mettre en lumière l’art gnaoui à l’époque un peu marginalisé, le Festival Gnaoua musiques du monde a relevé, depuis, plusieurs défis en s’installant dans la continuité en tant qu’événement culturel international reconnu et en démontrant son exceptionnelle beauté, sa force, la profondeur de son authenticité et de ses valeurs de partage sans cesse renouvelé dans un environnement régional et international marqué par la régression spirituelle et culturelle, les dérives contemporaines du repli identitaire et communautaire, a noté M. Azoulay.

Ce Festival, qui propose des moments exceptionnels d’émotion, est un espace de rencontre et un lieu de partage. Et la ville d’Essaouira a le talent d’offrir ces denrées rares à des centaines de milliers de personnes sur place et à plusieurs millions de par le monde, a-t-il fait savoir.

Gnaoua Musiques du monde, a-t-il ajouté, a su également asseoir sa légitimité et tout son potentiel avec plus de 20.000 personnes, dés la 1ère année, pour devenir l’un des plus grands de la région suivis, depuis, par des millions de mélomanes.

L’édition 2012 sera marquée par plusieurs nouveautés, dont sa coïncidence avec la fête de la musique afin de permettre à Essaouira de faire partie des 430 villes de 100 pays à célébrer cette fête mondiale, a indiqué, de son cô té, Mme Neila Tazi, directrice du Festival.

Un Forum sur "la société en mouvement, cultures en liberté" sera organisé, pour la première dans les annales du Festival, avec le soutien du Conseil national des droits de l’Homme et l’implication des artistes pour pouvoir partager leur choix et leurs engagements dans la vie politique.

Des acteurs associatifs et culturels, responsables, penseurs, hommes de lettres et spécialistes sont pressentis pour participer et animer le débat et discuter de la place de la culture dans le projet de société et dans les politiques publiques.

Un coffret CD+DVD a été conçu pour fêter en beauté ce 15ème anniversaire regroupant une sélection des meilleurs moments du Festival avec notamment des fusions entre de grands artistes du Jazz et Blues, ainsi que les plus grands maâlmines, a-t-elle précisé.

Fidèle à ses traditions, le Festival va démarrer avec la procession d’ouverture marquant le début des festivités et son programme se décline en résidences d’artistes où les maâlams gnaouis et les artistes invités vont s’allier le temps de créations musicales uniques.

Cette année, cinq résidences artistiques seront au menu dans une note très Jazzy et avec une dose de Latino, a révélé Mme Tazi, ajoutant que le Festival va, comme à l’accoutumée, programmer des fusions de maâlams Gnaoua et des musiciens les plus illustres de la World Music avec des improvisations et synergie s’invitant sur scène.

Il est également prévu des productions en solo sur les scènes du Festival et des concerts acoustiques qui se dérouleront à la Zaouia Sidna Bilal, au Borj Bab Marakech et dans l’espace dar Souiri où les maâlams présentent le répertoire traditionnel.

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