La cuisine marocaine en vedette à Copenhague

L’art culinaire marocain, avec ses arômes et ses senteurs, ses piments et ses odeurs, a fait l’objet, lundi soir à Copenhague, de tous les éloges d’un parterre de participants à la Journée de la francophonie.

Placé à l’entrée-même d’un buffet dinatoire pour la circonstance, au siège de l’Université de Roskilde, le stand marocain s’est imposé comme un passage obligé pour tous les convives désireux de goûter aux secrets culinaires d’une quinzaine de pays participants à cette Journée.

Il s’en est fallu de "briouates" farcies d’amandes et de pastillas, ces feuilles de brick croustillantes et remplies de viande de volaille au goût légèrement sucré-salé, pour que les exclamations d’admiration fusent de toutes parts.

"Que voulez-vous ? Quand même, c’est le stand marocain !", dira Miriam, une quinquagénaire burkinabé, reconnaissable à son habit traditionnel, à l’adresse de son compagnon. "J’aime bien cet équilibre entre des condiments irréconciliables en apparence, comme le sucre et le sel", précisera-t-elle.

Alors que se poursuivait la procession interminable des gourmets devant le buffet marocain, sous le regard discret mais bienveillant de l’ambassadeur du Maroc au Danemark, Mme Khadija Rouissi, les pastillas marinées et au goût tendre et mielleux s’envolaient au gré des petites faims du soir naissant.

"Mais, il est où le mergaz ?", lancera Hélène, une quadragénaire franco-danoise et mère de deux enfants, comme pour réclamer le droit à un couscous marocain dans la pure tradition qu’elle connaît.

"Avant de me marier et de m’établir au Danemark, il y a 17 ans, j’ai eu pour nourrice à Paris une dame marocaine qui nous préparait du couscous aux sept légumes et au mergaz parfois. Ciel, qu’est-ce qu’il me manque ce couscous royal !", a-t-elle expliqué.

Pour Hubert, un danois chef d’entreprise, la redécouverte de la soirée ne fut autre que cette curieuse boisson servie avec autant d’agilité que de bonheur, mais aussi avec plein de cérémonial, qu’on appelle le thé marocain.

"Avec tout l’attirail autour, les verres dorés, les plateaux sertis et les théières ciselées au millimètre près, on nous sert une boisson chaude où l’amer et le sucré font bon ménage. Et surtout ce goût indicible !", s’est-il réjoui, visiblement sous le charme de la menthe.

Et c’est justement pour cette raison que Mme Suzanne Bach, propriétaire d’une agence de voyage, n’a pas lésiné sur les efforts en dotant le stand marocain de couffins, produits de joaillerie et d’artisanat et autres brochures sur les destinations touristiques du Royaume.

Placée sous le signe de "l’humour dans le monde francophone", la Journée de la francophonie à Copenhague a été émaillée d’une série de présentations portant, entre autres, sur des thématiques comme "quand l’humour danois se frotte à l’humour français", "comment les burkinabés rient de leur diversité ethnique et linguistique ?", un échange avec Yann Kerninon, écrivain, essayiste et artiste français, et une rencontre avec Philippe Falardeau, réalisateur canadien.

Le 20 mars de chaque année, quelque 274 millions de francophones des cinq continents célèbrent la Journée internationale de la Francophonie, une date choisie en référence au 20 mars 1970, moment où a été créée l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), aujourd’hui devenue l’Organisation internationale de la Francophonie.

Avec MAP

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