La chaîne TV Alarab a cessé brusquement d’émettre depuis Bahreïn

La chaîne de télévision Alarab du richissime prince saoudien Al-Walid ben Talal a cessé d’émettre lundi, moins de 24 heures après son lancement depuis Bahreïn.

Aucune raison n’a été avancée par la chaîne panarabe, mais un quotidien de Bahreïn, reflétant les vues du gouvernement, a affirmé qu’Alarab n’avait "pas respecté les traditions des pays du Golfe, dont l’impartialité de l’information et le rejet de tout ce qui est de nature à affecter l’esprit d’unité" régionale.

Le premier invité du journal de 16H00 (13H00 GMT), qui avait lancé dimanche la chaîne de télévision par satellite, avait été l’opposant bahreïni Khalil al-Marzouq. Il avait critiqué la décision annoncée la veille par le royaume de Bahreïn de déchoir de leur nationalité 72 personnes.

Lundi matin, Alarab continuait de diffuser des spots publicitaires pour ses programmes, mais aucun bulletin d’information n’était annoncé.

Alarab répond à "un besoin réel de chaîne indépendante et impartiale", avait affirmé dimanche son directeur général Jamal Khashoggi.

Le lancement d’Alarab avait été reporté à de nombreuses reprises depuis l’annonce du projet en 2010 par le prince Al-Walid, homme d’affaires saoudien connu pour son franc-parler et actif notamment dans la finance, l’hôtellerie et les médias. Le prince Al-Walid est le neveu de feu le roi Abdallah, décédé le 23 janvier.

Alarab vient s’ajouter à une multitude de chaînes de télévision arabes ou arabophones. La première à s’être lancée en 1996 sur ce créneau, Al-Jazeera (Qatar), a été concurrencée en 2003 par la chaîne à capitaux saoudiens Al-Arabiya du groupe MBC, propriété de cheikh Walid al-Ibrahim, parent de feu le roi saoudien Fahd.

Ces deux chaînes ont été accusées de refléter les vues de leurs propriétaires, notamment dans leur couverture des remous suivant les Printemps arabes et les révoltes contre des régimes autoritaires.

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