« La castration chimique pour les violeurs » : Wauquiez ressort une mesure très controversée

"Ce qui m’importe, c’est la protection des victimes, pas les droits des violeurs", affirme le président des Républicains.

Castrer les violeurs pour éviter la récidive ? L’idée n’est pas nouvelle. Interrogé par "20 Minutes" ce mercredi 2 mai à propos du meurtre d’Angélique – la jeune fille de 13 ans violée et tuée par un homme récidiviste inscrit au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS) – le président des Républicains annonce que les députés LR vont déposer une proposition de loi pour imposer la castration chimique aux violeurs.

Prison à vie ou castration

Que pense Laurent Wauquiez de l’affaire Angélique ? "Nous avons tous été touchés par le caractère tragique de l’histoire d’Angélique. J’ai aussi un sentiment de colère et d’incompréhension : comment se fait-il que cet homme déjà condamné pour viol ait pu être remis en liberté sans surveillance ?", s’insurge l’homme politique au journaliste de "20 Minutes" qui lui demande ce que lui "inspire ce fait divers". Le président des Républicains développe :

"Malheureusement ce fait divers n’est pas isolé. Les chiffres sont terrifiants : chaque année 62.000 femmes sont violées en France, une femme de moins de 35 ans sur vingt est agressée sexuellement chaque année et un violeur sur vingt récidive. On ne peut pas rester les bras croisés face à ces réalités."
Alors que faire ?

"Les prédateurs sexuels doivent soit subir une castration chimique, soit rester en prison."
Pas question d’imposer la castration chimique au juge, rassure Laurent Wauquiez.

"Un traitement réversible"

Le président des Républicains détaille ensuite – à peu près – le contenu de la pratique :

"Cela consiste en une injection de produits, à peu près tous les trois mois, pour diminuer les hormones et les pulsions sexuelles. C’est un traitement réversible. Cela permet de diminuer de manière très importante le risque qu’un violeur récidive."
Laurent Wauquiez défend la castration chimique, même quand le journaliste de "20 Minutes" lui oppose les avis défavorables de plusieurs psychiatres.

"Ce qui m’importe, c’est la protection des victimes, pas les droits des violeurs. Aujourd’hui, la castration chimique se fait à la demande du violeur lui-même, c’est absurde. Il faut que le juge puisse l’imposer au violeur, avec un accompagnement médical et psychiatrique."
Reste toutefois l’option au violeur de refuser la castration, "alors il devra rester en prison, en rétention de sûreté".

"Les Républicains déposeront une proposition de loi pour défendre cette mesure", promet Laurent Wauquiez.

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