La Turquie et Israël « proches » d’un accord sur la normalisation de leurs liens

La Turquie et Israël sont "proches" d’un accord sur la normalisation de leurs relations diplomatiques, en crise depuis l’assaut des forces israéliennes contre une flottille turque à destination de Gaza en 2010, a indiqué mardi un haut responsable turc.

"Les discussions continuent. Nous sommes proches de conclure un accord mais ce n’est pas encore fait", a commenté devant la presse ce responsable, qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat.

Selon plusieurs médias turcs, des délégations des deux pays ont engagé ces derniers jours une nouvelle et discrète session de négociations à Genève (Suisse).

Un 2010, des commandos israéliens avaient intercepté une flottille de bateaux affrétée par une ONG islamique turc, proche du régime de l’actuel président Recep Tayyip Erdogan, qui voulait rompre le blocus imposé à Gaza.

L’opération s’était soldée par la mort de 10 Turcs et par le gel des relations diplomatiques entre Ankara et l’Etat hébreu.

Après plusieurs années de climat glacial, nourri notamment par une série de violentes déclarations anti-israéliennes de M. Erdogan, les liens entre les deux pays se sont réchauffés et ont permis des discussions en Suisse en décembre.

La Turquie a posé trois conditions à une normalisation: des excuses publiques pour l’incident de 2010, des indemnisations financières pour les victimes et la levée du blocus imposé par Israël à Gaza, contrôlé par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

"Nous avons demandé des excuses, nous les avons eues. Sur les compensations, les négociations sont presque finies. La levée du blocus de Gaza reste notre troisième condition", a résumé mardi le responsable turc.

La semaine dernière, le quotidien israélien Haaretz a rapporté que le ministre de la Défense de l’Etat hébreu, Moshe Yaalon, exigeait par ailleurs dans le cadre des discussions le retour des corps de deux soldats tués à Gaza pendant l’été 2014.

Les analystes suggèrent que le désir de rapprochement manifesté par Ankara a été accéléré par la crise diplomatique qui affecte ses relations avec la Russie, avec un intérêt particulier pour les réserves de gaz israéliennes.

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