La Tunisie regrette profondément le piétinement du processus d’édification de l’UMA

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Tayeb El Bakouch, a exprimé le profond regret de son pays du piétinement du processus d’édification de l’Union du Maghreb Arabe (UMA).

Intervenant lors d’une rencontre organisée, jeudi, par le Club diplomatique international relevant de la Fondation Farhat Hached, M. El Bakouch a indiqué que l’UMA "n’a pas suffisamment évolué, et serait même, de facto, en état de gel", car elle n’existe actuellement que par des relations bilatérales entre ses Etats, relevant que la question du Sahara "demeure l’un des obstacles entravant l’activation du rôle de l’Union".

La position de la Tunisie consiste à "lever les obstacles et à activer" l’UMA, afin de répondre aux aspirations et attentes des peuples de la région, a souligné M. Bakouch lors de cette conférence sous le thème "La diplomatie tunisienne sous la seconde République", tenue en présence d’un certain nombre d’ambassadeurs accrédités en Tunisie, y compris l’ambassadeur du Maroc, Mohamed Faraj Doukkali, ajoutant que l’avenir de la région est "tributaire de l’édification de cette unité et de son activation".

Par ailleurs, le ministre tunisien a mis l’accent sur la politique tunisienne de la deuxième république qui, selon lui, se base sur des constantes telles "le respect des autres, la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et l’adoption de la neutralité positive". Il a précisé, dans ce sens, que la diplomatie tunisienne repose sur l’établissement de relations de coopération avec les pays frères, et la recherche de consensus et de solutions pacifiques. Et d’ajouter que l’environnement politique de la Tunisie est très propice pour la mise en œuvre de cette politique et de cette diplomatie tunisienne, fondée sur les constantes précitées.

Sur un autre registre, M. Bakouch a affirmé que la Tunisie accorde un intérêt particulier à la diplomatie économique et sécuritaire, évoquant la formation d’un comité national chargé de la lutte anti-terroriste au sein de son ministère, au vu de l’importance de l’intensification de la coopération internationale en la matière.

S’agissant de la crise libyenne, le ministre tunisien a relevé que son pays ne cesse d’œuvrer pour aider les parties libyennes à trouver une solution pacifique à ce conflit et à former un gouvernement d’union nationale dans le cadre des efforts des Nations Unies.

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