La Tunisie qualifie de « succès » sa conférence internationale des investisseurs

La Tunisie a qualifié mercredi soir de « succès » la conférence internationale des investisseurs qu’elle a accueilli durant deux jours, affirmant avoir atteint 14 milliards d’euros en accords et promesses d’aides financières.

Destinée à venir en aide à une économie engluée dans la morosité six ans après la révolution, "cette conférence a réalisé de grands chiffres", a dit lors d’une conférence de presse de clôture le Premier ministre Youssef Chahed.

Il a avancé le montant de "34 milliards de dinars", soit environ 14 milliards d’euros, se décomposant en "15 milliards de dinars (7,8 mlds d’euros) en accords" fermes et "19 milliards (6,15 mlds d’euros) en promesses" d’aide.

"Maintenant, il faut (…) reprendre confiance en nos capacités (…) pour attirer les investissements, créer du travail et du développement", a-t-il ajouté.

"Nous considérons que c’est un succès", a également estimé le ministre de l’Investissement, Fadhel Abdelkéfi.

Interrogé par des journalistes, le commissaire général de la conférence, Mourad Fradi, a précisé que les 7,8 milliards d’euros d’engagements fermes étaient constitués de "conventions pour des dons, des crédits et de contrats d’investissements".

Il n’a en revanche pas été en mesure de dire à ce stade combien de projets avaient pu faire l’objet de signatures sur les 142 qui devaient être mis sur la table mardi et mercredi. Leur somme avait été évaluée à près de 30 milliards d’euros.

Plus de la moitié relevaient d’un partenariat public-privé ou du seul privé. Ils concernent des domaines variés, de l’économie numérique à la santé en passant par les énergies.

En deux jours, la conférence Tunisia 2020 a rassemblé environ 4.500 participants de près de 70 pays selon les autorités. Elle a été marquée à son ouverture, mardi matin, par des annonces de soutien accru de la part de pays du Golfe (Qatar, Koweït) et européens, essentiellement.

Les principaux bailleurs de fonds ont aussi annoncé de nouvelles aides en faveur de l’unique pays rescapé des Printemps arabes.

Six ans après la chute de la dictature, suivie par une période d’instabilité, le gouvernement tunisien espérait avec cette conférence remettre le pays "sur les radars" des investisseurs.

Au cours des dernières semaines, les plus hauts responsables tunisiens l’ont maintes fois affirmé: le pays ne veut pas –seulement– de l’aide, mais des investissements pour relancer son économie.

Ils ont plus généralement souligné que la transition démocratique ne pourrait être pérenne sans une économie solide.

(Avec AFP)

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