La Société générale condamnée à verser 450.000 euros à Kerviel
Le conseil des prud’hommes de Paris a condamné mardi la Société générale à payer quelque 450.000 euros à son ancien trader Jérôme Kerviel pour l’avoir licencié sans « cause réelle ni sérieuse » et dans des conditions « vexatoires ».
Escroc pour les uns, bouc-émissaire pour d’autres, Jérôme Kerviel, 39 ans, a été condamné à cinq ans de prison dont trois ferme au pénal. Il a demandé un nouveau procès et attend la réponse de la justice.
Il a toujours affirmé que la Société Générale connaissait ses paris risqués sur les marchés.
Le Conseil des Prud’hommes a livré lundi un jugement très sévère pour la banque, estimant qu’elle avait connaissance des dépassements par M. Kerviel des limites imposées aux opérations de marché "bien avant" de lui signifier son licenciement le 18 janvier 2008.
Cette juridiction civile a notamment accordé à l’ancien trader le paiement d’un bonus de 300.000 euros pour l’année 2007, jugeant qu’à l’époque la Société générale était "parfaitement au courant des opérations fictives" de M. Kerviel, qui ont généré des profits pour le groupe.
(Source AFP)