La Russie multiplie ses frappes en Syrie, Assad met en garde
Le président Bachar al-Assad a averti dimanche que le succès de l’intervention russe contre les « terroristes » était vital pour éviter la destruction du Moyen-Orient, alors que Moscou multipliait ses raids.
Mais une fois de plus, les pays occidentaux ont regretté que ces bombardements visent surtout des groupes rebelles hostiles à M. Assad, et non exclusivement l’EI. La Russie doit "changer de cap", a déclaré le Premier ministre britannique David Cameron.
S’exprimant pour la première fois depuis le début de l’intervention russe mercredi, M. Assad a jugé indispensable le succès de la coalition contre "le terrorisme" formée par son pays, la Russie, l’Iran et l’Irak.
Elle "doit réussir, sinon la région entière sera détruite et pas seulement un ou deux pays", a-t-il averti dans un entretien à la télévision iranienne Khabar.
"Le prix à payer sera certainement élevé", a ajouté M. Assad, en se disant confiant que "les chances de succès" de cette coalition étaient "grandes et non minimes".
Au pouvoir depuis 15 ans et survivant des révoltes qui ont éliminé plusieurs chefs d’État arabes, le président syrien se sent conforté par l’intervention russe. Elle lui permet d’espérer inverser la série de revers militaires subis par son armée ces derniers mois.
Moscou a indiqué dimanche que ses avions Sukhoï avaient effectué vingt sorties" en 24 heures et frappé "dix cibles des bandits de l’EI".
Ces nouveaux raids ont été menés quelques heures après l’annonce que Moscou allait "intensifier" la campagne de frappes conduites par ses appareils positionnés sur une base dans l’ouest de la Syrie.