La Palme d’or du 63e Festival de Cannes attribuée au Thaïlandais Weerasethakul pour « Oncle Boonmee »

Le cinéaste thaïlandais Apitchatpong Weerasetakhul a déjoué les pronostics de la presse dimanche en remportant la Palme d’or du 63e Festival de Canne, tandis qu’un film français, « Des hommes et des dieux », de Xavier Beauvois, s’octroie à nouveau le Grand Prix, comme en 2009.

Apitchatpong Weerasethakul avait déjà obtenu le Prix du Jury en 2004 pour "Tropical Malady" et reçoit cette année la distinction suprême remise dimanche soir par le jury présidé par le cinéaste américain Tim Burton.

L’oncle dont il est question dans son film souffre d’insuffisance rénale et il décide de finir ses jours à la campagne auprès des siens. Les fantômes de son épouse décédée et de son fils disparu lui apparaissent pour une expérience édifiante.

Il décide de se rendre dans une grotte avec ses proches. Cette grotte fut le lieu de naissance de sa première vie.

"Un prophète", de Jacques Audiard, avait obtenu le Grand Prix en 2009. Xavier Beauvois lui succède cette année avec un film qui a pour contexte la guerre qui opposa le gouvernement algérien au Groupe islamique armé (GIA) pendant plus de dix ans.

Xavier Beauvois, lauréat du Prix du Jury en 1995 pour "N’oublie pas que tu vas mourir", met en scène des moines inspirés de ceux de Tibéhirine, enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère, près de Médéa, à 100 km d’Alger, dans les montagnes de l’Atlas.

Le cinéma français est encore honoré par un Prix de la mise en scène attribué à Mathieu Amalric pour "Tournée" et par un Prix d’interprétation féminine décerné à Juliette Binoche pour sa performance dans "Copie conforme" du cinéaste iranien Abbas Kiarostami.

Deux acteurs se partagent le Prix d’interprétation masculine, l’Espagnol Javier Bardem, pour "Biutiful", du cinéaste mexicain Alejandro Gonzalez Inarritu, et l’Italien Elio Germano, pour "La Nostra Vita", de Daniele Luccheti.

Le retour de l’Afrique dans la compétition après 13 années d’absence a été justement remarqué et le réalisateur tchadien Mahamat-Saleh Haroun repart avec le Prix du Jury pour son long métrage "L’homme qui crie".

Enfin, la Corée du Sud, qui avait deux films en compétition, quittera Cannes avec le Prix du Scénario décerné à "Poetry", du cinéaste Lee Chang-dong.

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