La Mauritanie lance un avis de recherche contre un jihadiste évadé de prison

La Mauritanie a lancé un avis de recherche contre un jihadiste mauritanien, condamné à mort en 2011 pour « action terroriste » et évadé d’une prison de Nouakchott depuis une semaine, selon un communiqué gouvernemental publié jeudi par l’agence d’informations officielle.

Une photo du fugitif, un "terroriste dangereux" appelé Saleck Ould Cheikh, "né en 1984 à Atar (nord), petit de taille: 1,65m", a été publiée sur le site de l’Agence mauritanienne d’informations (AMI).

"Saleck Ould Cheikh est condamné à mort dans le cadre d’une tentative d’explosion à Nouakchott", indique l’avis de recherche qui contient des numéros de téléphone pour donner aux autorités toute information pouvant aider à son arrestation.

M. Ould Cheikh, qui a disparu le 31 décembre de la prison centrale de Nouakchott, avait été condamné à mort en 2011 pour "action terroriste" après une opération à la voiture piégée menée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) visant à assassiner le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

Son épouse et sa soeur, qui lui rendaient souvent visite à la prison, ont été arrêtées lundi à Nouakchott dans le cadre de l’enquête visant à déterminer les responsabilités et les conditions de son évasion, a indiqué à l’AFP une source de sécurité.

Par ailleurs, un journaliste mauritanien portant le même nom que le fugitif avait été arrêté lundi à l’aéroport de Dakar alors qu’il s’apprêtait à prendre un avion pour Dubaï, où il travaille pour la chaîne de télévision Sky News, a indiqué à l’AFP une source de sécurité sénégalaise.

"Il a été libéré" mardi et a pris l’avion le même jour dans la soirée pour Dubaï, a indiqué cette source de sécurité. Outre son identité, "il fallait faire des vérifications sur ses zones de passages", les lieux qu’il a éventuellement visités, a-t-elle ajouté.

Le fugitif est également recherché au Sénégal voisin, selon des médias sénégalais et mauritaniens.

M. Ould Cheikh avait participé en février 2011 à une opération d’Aqmi, qui avait convoyé sur Nouakchott trois voitures bourrées d’explosifs. Celles-ci devaient notamment aller à la présidence mauritanienne pour "assassiner le président Aziz", selon un communiqué de l’organisation.

Un des véhicules, qui avait réussi à arriver aux portes de Nouakchott avec trois occupants à bord, avait été détruit par l’armée mauritanienne. Un second avait disparu. Le troisième avait été repéré et ses occupants arrêtés, parmi lesquels le prisonnier évadé.

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