La Mauritanie lance un avis de recherche contre un jihadiste évadé de prison
La Mauritanie a lancé un avis de recherche contre un jihadiste mauritanien, condamné à mort en 2011 pour « action terroriste » et évadé d’une prison de Nouakchott depuis une semaine, selon un communiqué gouvernemental publié jeudi par l’agence d’informations officielle.
"Saleck Ould Cheikh est condamné à mort dans le cadre d’une tentative d’explosion à Nouakchott", indique l’avis de recherche qui contient des numéros de téléphone pour donner aux autorités toute information pouvant aider à son arrestation.
M. Ould Cheikh, qui a disparu le 31 décembre de la prison centrale de Nouakchott, avait été condamné à mort en 2011 pour "action terroriste" après une opération à la voiture piégée menée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) visant à assassiner le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
Son épouse et sa soeur, qui lui rendaient souvent visite à la prison, ont été arrêtées lundi à Nouakchott dans le cadre de l’enquête visant à déterminer les responsabilités et les conditions de son évasion, a indiqué à l’AFP une source de sécurité.
Par ailleurs, un journaliste mauritanien portant le même nom que le fugitif avait été arrêté lundi à l’aéroport de Dakar alors qu’il s’apprêtait à prendre un avion pour Dubaï, où il travaille pour la chaîne de télévision Sky News, a indiqué à l’AFP une source de sécurité sénégalaise.
"Il a été libéré" mardi et a pris l’avion le même jour dans la soirée pour Dubaï, a indiqué cette source de sécurité. Outre son identité, "il fallait faire des vérifications sur ses zones de passages", les lieux qu’il a éventuellement visités, a-t-elle ajouté.
Le fugitif est également recherché au Sénégal voisin, selon des médias sénégalais et mauritaniens.
M. Ould Cheikh avait participé en février 2011 à une opération d’Aqmi, qui avait convoyé sur Nouakchott trois voitures bourrées d’explosifs. Celles-ci devaient notamment aller à la présidence mauritanienne pour "assassiner le président Aziz", selon un communiqué de l’organisation.
Un des véhicules, qui avait réussi à arriver aux portes de Nouakchott avec trois occupants à bord, avait été détruit par l’armée mauritanienne. Un second avait disparu. Le troisième avait été repéré et ses occupants arrêtés, parmi lesquels le prisonnier évadé.