La Maire PS sortante de Mantes-la-Ville et candidate à sa succession, Monique Brochot, drague les pro-Polisario

La maire sortante du Parti socialiste à Mantes-la-Ville (Yvelines) et candidate à sa propre succession ne lésine pas sur les moyens pour se faire réélire. A quelques semaines des municipales, elle a accordé, le 13 février, à titre gracieux la salle « Jacques Brel » à une association pro-Polisario, a appris Atlasinfo.

L’ « association culturelle des Sahraouis en France », connue dans tout le bassin mantois pour ses activités en faveur du Polisario, va jouir de la salle en prévision d’une manifestation qu’elle compte organiser le 18 mai prochain pour célébrer la proclamation unilatérale de l’entité fantoche la « RASD».

La maire PS, «n’est pas à son premier coup d’essai. Il n’y a apparemment que sa réélection qui compte et toutes les voix sont les bienvenues. C’est encourager le vote communautariste. Jouer une communauté contre une autre peut se révéler un exercice très dangereux », s’insurge un responsable associatif de Mantois.

«En favorisant clairement une association qui s’active pour le Polisario, Mme Brochot insulte l’histoire du Maroc. Elle s’est octroyée le droit de se mêler d’un conflit qui n’est pas évident, et ce pour des raisons électoralistes », a déclaré à Atlasinfo ce responsable associatif.

«Avec cette nouvelle action, la maire PS récidive et contribue à créer des tensions politiques dont les Mantois n’en ont pas besoin, d’autant plus qu’ils ne sont pas concernés par ce conflit. Elle instrumentalise un conflit à des fins électoralistes. Mme Brochot avait été élue pour favoriser le vivre-ensemble et non pour exacerber les communautarismes à connotation politique », a-t-il poursuivi.

«C’est juste inadmissible», a-t-il ajouté.

Déjà en 2012, le consul général du Maroc à Pantoise avait réagi à une action similaire de la maire PS. « Cette indélicatesse est une réelle provocation pour le royaume du Maroc et en particulier pour les Marocains du Mantois », avait-il dit.

L’élue, qui concourt donc pour sa propre succession, a choisi comme potentiel premier adjoint Saïd Benmouffok, un franco-algérien, candidat malheureux lors des primaires internes à Mantes-la-Jolie. Mais il a rebondi à Mantes-la-Ville « avec une agilité remarquable au regard de sa faible expérience politique », avait relevé Le Parisien.

Saïd Benmouffok « jouit du soutien de la députée Françoise Descamps-Crosnier et pourrait succéder à Monique Brochot au cours du prochain mandat », avait-il ajouté.

Sur sa route, Monique Brochot trouvera six adversaires parmi lesquels Annette Peulvast-Bergeal (SE), Fabrice Andreella (SE, soutenu par l’UMP), Bénedicte Bauret (Gauche citoyenne) ou le FN Cyril Nauth.

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