La Libye demande à Paris de s’expliquer sur sa présence militaire dans le pays

Le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a réclamé à la France des explications sur la présence militaire française dans l’est du pays, où siège un gouvernement non reconnu par la communauté internationale, dénonçant une « ingérence inacceptable ».

Fayez al-Sarraj a "convoqué" l’ambassadeur de France en Libye, Antoine Sivan, qu’il a rencontré lundi à Nouakchott en marge d’un sommet de la Ligue arabe, "pour lui faire part des protestations officielles de la Libye sur la présence (militaire) française dans l’est du pays" a indiqué mardi le GNA.

Selon un communiqué publié sur Facebook, M. Sarraj a exigé de l’ambassadeur "des explications officielles du gouvernement français".

La France avait annoncé la semaine dernière la mort de trois de ses militaires dans un accident d’hélicoptère en Libye, où ils menaient une mission de renseignement auprès des forces conduites par le général Khalifa Haftar.

Cet officier controversé soutient une autorité politique basée dans l’est du pays, contrairement aux grandes puissances -dont la France- qui, elles, reconnaissent la légitimité du GNA, basé à Tripoli et issu d’un accord politique scellé fin 2015 sous l’égide de l’ONU.

Pour M. Sarraj, la présence militaire française représente "une ingérence inacceptable", le GNA étant opposé à l’implication de forces étrangères en Libye sans son consentement.

Selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, les trois militaires décédés menaient des missions "contre le terrorisme".

Les forces du général Haftar combattent depuis plus de deux ans à Benghazi (1.000 km à l’est de Tripoli) des groupes islamistes dont l’organisation Etat islamique (EI), également combattue par les forces pro-GNA dans son fief de Syrte (450 km à l’est de Tripoli).

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est livrée aux milices armées et minée par des luttes de pouvoir et des violences qui ont favorisé la montée en puissance des jihadistes de l’EI.

(Source AFP)

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