La France veut créer une nouvelle dynamique économique avec l’Afrique

Le rapport « Un partenariat pour l’avenir», présenté ce mercredi par Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères à la veille du Sommet de l’Elysée pour « la paix et la sécurité en Afrique », invite la France à prendre la mesure de l’émergence économique et sociale de l’Afrique qui en fera l’un des pôles majeurs de la mondialisation du XXIe siècle.

Rédigé à la demande de Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances, par cinq personnalités françaises et franco-africaines du monde politique et économique, Hubert Védrine, Lionel Zinsou, Tidjane Thiam, Jean-Michel Severino et Hakim El Karoui, ce rapport propose de bâtir un nouveau partenariat économique basé sur une relation d’affaires avec le continent africain, en particulier avec les pays au Sud du Sahara.

Le rapport émet 15 propositions pour créer une nouvelle dynamique économique entre l’Afrique et la France, qui s’ancre dans un changement de perception et d’attitude de la France à l’égard de l’Afrique, des Africains et des Franco-Africains et s’appuie sur la promotion d’intérêts économiques réciproques.

La mission a mis un accent particulier sur la relation économique entre la France et les pays au Sud du Sahara, « car c’est cette relation qui apparaît devoir être renouvelée en priorité, tout en tenant compte des flux entre cet espace et les pays d’Afrique du Nord », souligne-t-on de même source.

Selon le rapport, l’Afrique subsaharienne dispose en effet aujourd’hui d’une conjoncture et d’un potentiel économiques exceptionnels qui devraient faire d’elle un pôle majeur de l’économie mondiale : démographie jeune et dynamique; des taux de croissance élevés; une terre d’afflux de capitaux; des ressources naturelles et des richesses.

Pourtant, relève le rapport, en dépit de ces changements majeurs intervenus il y a déjà une dizaine d’années, de l’effervescence actuelle des affaires en Afrique subsaharienne et de l’offensive menée par ses concurrents, la France ne semble pas avoir totalement pris la mesure du nouveau contexte africain ni de la bataille économique qu’elle doit y livrer. ‘Il est vital et urgent de réagir, et il n’est pas trop tard », martèle le rapport.

La mission propose que la France et l’Afrique partagent un agenda de croissance commun, qui réponde à la fois aux défis auxquels fait face l’Afrique et aux intérêts de la France, et appelle à la création d’une fondation franco-africaine publique privée pour incarner et porter le renouveau de la relation économique.

Selon le rapport, la Fondation est présentée comme un catalyseur du renouveau de la relation économique entre la France et l’Afrique. Elle aura pour mission : de structurer le dialogue entre les secteurs public et privé, français et africains, sur les questions économiques ; de développer le capital humain et de promouvoir les relations économiques entre la France et l’Afrique ; d’assurer la production et la diffusion d’informations économiques.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite