La France va mieux se positionner sur des secteurs stratégiques pour le Maroc (Charles Fries)

La France a décidé, dans le cadre de sa diplomatie économique au Maroc, de mieux se positionner sur de nouveaux secteurs stratégiques pour le développement du Royaume, a souligné, mardi à Casablanca, son ambassadeur à Rabat, Charles Fries.

La relation franco-marocaine est "plus que jamais un partenariat d’avenir et nos deux pays ont tout à gagner à ce qu’il continue à la fructifier", a indiqué M. Fries lors du Forum de Partenariat France-Maroc 2014, mettant l’accent notamment sur les secteurs des énergies renouvelables et de l’agro-alimentaire outre le développement des villes.

Les énergies renouvelables est un chantier capital pour le Royaume qui vise à porter, à l’horizon 2020, la part de ces énergies à 42 % de la puissance globale installée, a-t-il ajouté, notant que les entreprises françaises s’attendent beaucoup des appels d’offres en cours, aussi bien pour l’attribution des phases 2 et 3 de la centrale solaire de Ouarzazate, que pour la réalisation de cinq nouveaux parcs éoliens de 850 MW au total.

Pour ce qui est de l’agro-alimentaire, un domaine d’excellence de la France, mais aussi un des métiers mondiaux dont le Maroc veut se doter, M. Fries a encouragé les entreprises de son pays à exploiter les possibilités offertes par l’accord agricole UE/Maroc de 2012.

Les investissements réalisés depuis un an par Sofiproteol dans Lesieur Cristal et par Danone dans Centrale Laitière et la visite, le mois dernier à Meknès, du ministre français de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, témoignent également de l’importance accordée à ce secteur, et ce dans la perspective d’une coopération profitable aux deux pays, a-t-il renchéri.

Le Maroc a également lancé plusieurs projets novateurs dont la ville de Zenata, première "Eco-cité d’Afrique" qui bénéficie d’un important soutien de l’Agence Française de Développement (AFD). Ainsi, en matière d’aménagement urbain, d’habitat, d’ingénierie, d’efficacité énergétique, de services environnementaux, de villes intelligentes ou de transports urbains, les entreprises françaises peuvent apporter leur expérience et leur savoir-faire, a poursuivi l’ambassadeur français.

Plusieurs d’entre elles sont déjà des acteurs du développement urbain au Maroc et y possèdent de solides références, a-t-il relevé.

"Nous sommes donc particulièrement intéressés par les grands plans de développement urbain annoncés ces derniers mois pour les villes d’Oujda, de Tanger, Marrakech, Casablanca et tout dernièrement Rabat", a dit M. Fries, soulignant la disposition des entreprises françaises, après les expériences réussies des tramways de Rabat et de Casablanca, à se lancer dans de nouveaux projets de transport urbain, notamment le futur métro de Casablanca et les bus à haut niveau de service (BHNS) de Casablanca et d’Agadir.

Organisé par l’Agence française pour le développement international des entreprises (UBIFRANCE) et la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), en partenariat avec le Centre Marocain de Promotion des Exportations (Maroc Export), le Forum de Partenariat France-Maroc 2014 vise à permettre aux entreprises des deux pays de nouer des partenariats commerciaux, technologiques et industriels sur le principe, notamment de la colocalisation.

Près d’une soixantaine de PME et ETI (Entreprises de taille intermédiaire) françaises prendront part à cette manifestation économique et rencontreront environ 300 dirigeants d’entreprises marocaines identifiés par la CFCIM et Maroc Export.

En marge des rencontres BtoB, plusieurs conférences thématiques et ateliers sectoriels seront animés par des spécialistes des deux pays, avec la contribution des différents partenaires institutionnels du Forum.

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