La France menace l’Iran de sanctions sur son programme balistique

La France prendra des sanctions contre l’Iran si le dialogue avec ce pays sur ses activités balistiques et son influence régionale "n’aboutit pas", a averti vendredi le chef de la diplomatie française.

"Nous avons deux exigences (…) que l’Iran renonce à sa production missilière et en particulier à ses exportations missilières en direction entre autres de certaines fractions armées du Moyen-Orient mais aussi en direction des Houthis" au Yémen, a souligné Jean-Yves Le Drian lors de ses voeux à la presse diplomatique.

L’Iran doit aussi "cesser ses actions de déstabilisation de l’ensemble de la zone", a-t-il ajouté, en estimant qu’aux termes de la résolution 2254 de l’ONU sur la Syrie, il ne peut y avoir de "présence de forces étrangères sur le territoire syrien".

"Nous avons commencé un dialogue difficile avec l’Iran qui devra se poursuivre et sur ce dialogue, nous sommes prêts, s’il n’aboutit pas, à avoir un usage ferme de sanctions. Et ils le savent", a-t-il martelé.

Le ministre français des Affaires étrangères a relevé que Paris serait "très ferme" notamment sur "l’envoi d’armes de la part de l’Iran à la branche armée du Hezbollah", la puissante milice chiite au Liban.

Il a déploré au passage qu’un gouvernement ne soit toujours pas formé au Liban, huit mois après les législatives de mai 2018.

"Il est de la responsabilité de l’ensemble des responsables politiques libanais de faire en sorte que cesse cette situation d’impasse politique dans laquelle ils se sont mis eux-mêmes", a lancé Jean-Yves Le Drian.

"On ne peut pas aujourd’hui se contenter de cette situation surréaliste", a-t-il insisté.

En raison de ce blocage politique, "tous les engagements que nous avons pris antérieurement pour le Liban, y compris financiers, y compris à l’égard de l’armée libanaise, qui reste quand même aujourd’hui la colonne vertébrale de l’équilibre de l’Etat, ne peuvent pas être tenus", a-t-l déploré.

La communauté internationale s’est engagée en avril, lors d’une conférence à Paris, à hauteur de 11,5 milliards de dollars en prêts et dons pour le Liban.

Mais les montants promis sont essentiellement affectés à des projets d’infrastructures qui ne peuvent être mis en oeuvre en l’absence d’un nouveau cabinet.

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