La France et la récession

Le PIB de la France a reculé de 2,2% en 2009, après une hausse plus importante que prévu de 0,6% au quatrième trimestre. Sur un an, l’emploi a baissé de 2,5% en France, du jamais vu pour l’Insee.

La France et la récession
Le Produit intérieur brut de la France a reculé de 2,2% en 2009, soit la baisse la plus importante depuis l’après-guerre, après une hausse plus importante que prévu de 0,6% au quatrième trimestre, selon les premiers résultats publiés vendredi 12 février par l’Insee.
Une hausse de "0,6%, ça veut dire deux fois mieux qu’au printemps, trois fois mieux qu’à l’automne", s’est félicitée sur RMC la ministre de l’Economie, Christine Lagarde.
"C’est un résultat satisfaisant (…). J’avais dit qu’on terminerait l’année sur les chapeaux de roue, il y a beaucoup de gens qui se sont moqués de moi à ce moment-là", a-t-elle poursuivi.
Au quatrième trimestre, l’Insee, dans ses dernières prévisions, tablait sur une croissance de 0,4%, et Christine Lagarde avait plusieurs fois dit espérer "un peu mieux" que 0,3%.
Pour l’ensemble de l’année, le recul de 2,2% est conforme aux prévisions du gouvernement.
La croissance du troisième trimestre a en revanche été revue en baisse à +0,2% contre +0,3% publié précédemment.
L’Allemagne, qui publiait également ses statistiques de croissance vendredi matin, a en revanche subi un coup d’arrêt au quatrième trimestre avec une croissance nulle. Sur l’année, la première économie européenne a comme la France subi sa pire récession depuis l’après-guerre mais avec une contraction du PIB deux fois plus forte, de 5%.

412.000 emplois en moins

Sur le front de l’emploi, la France ne fait guère mieux et affiche au quatrième trimestre 2009 une perte d’emploi supérieure à la création d’emplois. Cette baisse a été "moins marquée qu’au trimestre précédent" à -56.500, portant à 412.000 le total des destructions nettes en 2009, selon des données provisoires Insee parues vendredi.
Mais sur un an, l’emploi a baissé de 2,5% (-412.000 postes), essentiellement dans l’industrie (-5,6%), notamment manufacturière (-6,1% sur un an), selon la même source.
"La baisse en glissement annuel de -2,5% est du jamais vu", a-t-on précisé à l’Insee, dont les séries statistiques annuelles remontent jusqu’en 1994. Ces estimations, disponibles environ 45 jours après la fin du trimestre, sont calculées uniquement pour les secteurs principalement marchands.
L’indice du salaire mensuel de base (SMB) a quant à lui progressé de 0,2% au quatrième trimestre 2009 et de 1,9% sur un an, une hausse de pouvoir d’achat ramenée sur un an à +1,1% compte tenu de l’inflation, selon des chiffres provisoires diffusés vendredi par le ministère de l’Emploi. En 2008, le SMB avait progressé de 3%.
L’évolution du salaire mensuel de base reflète la variation moyenne des salaires (hors primes et heures supplémentaires) dans les entreprises de 10 salariés ou plus de l’ensemble de l’économie.

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