La France et l’Allemagne appellent la Russie à faire pression sur le régime syrien pour l’arrêt des bombardements

Le Président français Emmanuel Macron et la Chancelière allemande, Angela Merkel, ont appelé dimanche la Russie à exercer une pression maximale sur le régime syrien, afin que les bombardements indiscriminés cessent immédiatement et que la résolution de l’ONU adoptée samedi soit mise en œuvre sans délai, avec la mise en place d’un mécanisme robuste de surveillance, indique un communiqué de la présidence française.

«Tous ceux qui ont une influence sur le terrain doivent contribuer à cette mise en œuvre, en particulier les pays du format +d’Astana+, la Russie, l’Iran et la Turquie», ont-ils indiqué lors d’un entretien qu’ils ont eu par téléphone avec le président russe, Vladimir Poutine.

Après avoir salué l’adoption à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution opérationnelle demandant une cessation des hostilités de 30 jours en Syrie pour acheminer l’aide humanitaire et évacuer les blessés et malades qui en ont besoin, les deux dirigeants ont également souligné, selon l’Elysée, que la cessation des hostilités devait permettre de réunir la communauté internationale autour d’une solution politique sur des bases crédibles, dans le cadre du processus de Genève.

La France et l’Allemagne sont prêts à y travailler avec la Russie et leurs partenaires européens, ont-ils assuré.

Le président Macron a souligné, à cette occasion, que la France sera extrêmement vigilante pour que la résolution adoptée à l’ONU ne reste pas lettre morte et que des avancées concrètes, rapides et à l’échelle des besoins aient lieu sur le terrain pour soulager les souffrances des civils, comme le demandent les Nations Unies et les organisations humanitaires depuis des mois, note la même source précisant que la France est prête à les soutenir activement.

Le communiqué de l’Elysée souligne, par ailleurs, que c’est dans ce cadre que le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, se rendra à Moscou le 27 février.

La France avait déjà souligné, dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche par l’Elysée, la nécessité du respect de la trêve de 30 jours décidée unanimement samedi par le Conseil de sécurité de l’ONU afin de permettre aux convois humanitaires de parvenir sans attendre dans les localités les plus touchées par les violences et les pénuries en Syrie.

Dans ce communiqué, la présidence de la République française avait insisté également sur la nécessite de la mise en œuvre «sans entrave» des évacuations médicales d’urgence, réaffirmant que la mobilisation de la France était «entière» à cet égard.

«Tous les pays concernés doivent agir pour la pleine mise en œuvre des engagements pris dans les jours qui viennent, à commencer par les garants d’Astana, la Russie, la Turquie et l’Iran», avait-il indiqué.

Réagissant, de son côté, à l’adoption de la résolution 2401 du Conseil de sécurité sur la situation humanitaire en Syrie, la porte-parole du ministère des affaires étrangères avait considéré que «c’est un premier pas important qui doit permettre de porter secours aux populations en détresse», notamment dans la Ghouta orientale, soulignant que la France «sera à la fois active et vigilante pour que la trêve soit effectivement établie et respectée».

«Elle travaillera avec tous ceux qui peuvent y contribuer et prendra toute sa part à l’action humanitaire internationale», avait-t-elle assuré.

Dans sa résolution, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé toutes les parties à cesser «les hostilités sans délai pour au moins trente jours consécutifs en Syrie pour une pause humanitaire durable» afin de «permettre l’acheminement sûr, sans entraves et régulier de l’aide et des services humanitaires et des évacuations médicales des malades et des blessés graves».

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