La France connaît « un apartheid territorial, social, ethnique »

Il existe en France un apartheid territorial, social et ethnique, a estimé mardi Manuel Valls, insistant sur l’urgence d’apporter des réponses aux problèmes de citoyenneté après les attentats djihadistes qui ont endeuillé le pays.

"Ces derniers jours ont souligné beaucoup des maux qui rongent notre pays ou des défis que nous avons à relever", a dit le Premier ministre lors de ses voeux à la presse, à Matignon.

"A cela il faut ajouter toutes les fractures, les tensions qui couvent depuis trop longtemps et dont on parle peu (…) la relégation péri-urbaine, les ghettos, ce que j’évoquais en 2005 déjà, un apartheid territorial, social, ethnique, qui s’est imposé à notre pays", a-t-il ajouté.

Après le choc provoqué par les attaques du début du mois qui ont fait 17 victimes, le chef du gouvernement a souligné "l’enjeu fondamental qu’est la citoyenneté" en France, "ce sentiment d’appartenance à une même Nation, d’avoir un destin commun, les mêmes droits et les mêmes devoirs".

"Cette citoyenneté – ne parlons pas d’intégration, oublions les mots qui ne veulent plus rien dire – cette citoyenneté a besoin d’être refondée, renforcée, relégitimée", a-t-il ajouté.

Si le gouvernement échoue sur ce terrain, la réponse des Français "sera implacable", a-t-il estimé. "Nous devons nous hisser à la hauteur de l’exigence".

Lors d’un aparté avec des journalistes après le discours, Manuel Valls a expliqué que le problème n’était pas celui de l’intégration puisque les auteurs des attentats étaient français, mais bien l’exclusion sociale et la citoyenneté.

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