La Fondation Mohammed VI des ouléma africains : une institution pour diffuser et consacrer les valeurs de paix et de tolérance

Le Roi Mohammed VI a décidé la création de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains, avec pour mission d’unifier et de coordonner les efforts des oulémas au Maroc et des autres pays africains pour faire connaitre, diffuser et consacrer les valeurs de paix et de tolérance.

La Fondation vise à valoriser les idéaux magnanimes de l’Islam dans toute réforme participant de l’œuvre de développement en Afrique, dynamiser le mouvement de la production intellectuelle, scientifique et culturelle dans le champ religieux islamique et renforcer les relations historiques qui unissent le Maroc aux autres pays africains, souligne la Fondation dans un communiqué publié lors de la cérémonie d’annonce de sa création, présidée lundi au palais royal à Casablanca par le Roi Mohammed VI.

Cette institution entend également encourager la création de centres et d’institutions religieux, scientifiques et culturels, assurer le renouveau du patrimoine culturel africain islamique commun à travers sa vulgarisation, sa diffusion et sa préservation et tisser des relations de coopération entre les associations et les institutions ayant des centres d’intérêt commun. Le Dahir portant création de la Fondation évoque la possibilité de créer des sections dans les différents pays.

Afin d’activer le plan d’actions de la Fondation, deux réunions seront tenues avant la fin de l’année : la première au mois de septembre 2015 pour le choix des responsables en charge des différentes missions au sein de la Fondation, la mise en place des modalités de travail et l’élaboration d’un document de stratégie à court et à moyen termes, alors qu’une deuxième réunion se tiendra en novembre prochain des bureaux locaux en vue de mettre en place un programme préliminaire de travail.

Le Dahir portant création de la Fondation souligne que la création de cette institution intervient en considération des liens religieux et culturels qui unissent le Maroc à de nombreux pays africains et eu égard au fait que plusieurs confréries soufies ont connu une large propagation en Afrique à partir du Maroc, dont la Tijaniya, fondée à Fès, ville à partir de laquelle elle a connu une large diffusion dans de nombreuses régions du continent africain, de telle sorte que ses adeptes qui se comptent par dizaines de millions, vouent un attachement sans limite à Fès et considèrent l’allégeance de leur cheikh Sidi Ahmed Tijani au Sultan Moulay Slimane comme engageant ses disciples envers la dynastie alaouite chérifienne. Or, ce capital scientifique et religieux, empreint de modération et de sérénité, commence aujourd’hui à faire face à des défis multiples qui constituent une menace pour la stabilité doctrinale, culturelle et spirituelle, selon la Fondation.

L’importance de cette noble initiative royale c’est la pratique marocaine en matière de gestion du champ religieux et ce, en parfaite harmonie entre les constantes religieuses, culturelles authentiques du Royaume et les choix modernes qu’il a opérés dans les domaines du développement, de l’exercice des libertés et des droits et de consécration des valeurs de citoyenneté, ajoute la même source.

Parmi les marques importantes de la gestion marocaine du champ religieux s’illustre évidemment la place de l’institution des Ouléma, représentée dans le conseil supérieur des ouléma qui est le prolongement de ce qui était connu dans l’histoire de chaque pays musulman, sous la dénomination de "Machiakha des Ouléma".

La mise en place de cette Fondation scientifique devra ainsi permettre aux ouléma africains de conjuguer leurs efforts pour contribuer au rayonnement des valeurs de paix, de concorde et de tolérance prônées par la religion musulmane.

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