La FIDH appelle à la libération de 9 militants du droit au travail arrêtés en Algérie

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) a appelé, mardi, à la libération « immédiate et inconditionnelle » de neuf militants du droit au travail qui ont été arrêtés et déférés devant le Tribunal de première instance de Laghouat en Algérie.

La FIDH, qui représente 178 organisations de défense des droits de l’Homme à travers le monde, a dénoncé "l’arrestation arbitraire" ainsi que le "harcèlement judiciaire" dont font l’objet ces militants, estimant que leur détention "ne semble viser qu’à sanctionner leurs activités de défense des droits de l’Homme".

Mohamed Rag, militant du Comité national pour la défense des droits de chômeurs (CNDDC), a été arrêté le 22 janvier 2015 devant son domicile par des policiers pour avoir refusé de répondre à une policière qui lui avait adressé la parole, indique la fédération, ajoutant qu’il a été immédiatement placé sous mandat de dépôt selon la procédure de flagrant délit et poursuivi pour "violences envers agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions".

Huit autres militants du CNDDC ont été arrêtés à leur tour le 28 janvier lors de la première audience de M. Rag, rapporte la FIDH, affirmant que ces derniers souhaitaient se réunir devant le Tribunal de la ville de Laghouat afin de demander la libération de M.Rag et qu’ils ont été arrêtés. "Selon le témoignage des avocats de la défense, la police les aurait arrêtés dès l’arrivée sur les lieux, avant même qu’ils puissent manifester", ajoute la même source.

Les neuf activistes sont connus en ville pour leur engagement pour la défense des droits de l’Homme, note l’organisation, indiquant que ces militants avaient pris part récemment à un sit-in en solidarité avec les habitants de la ville d’In Salah qui manifestent pacifiquement depuis décembre 2014 contre l’exploitation du gaz de schiste.

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