La FIDH appelle Alger à cesser les violations des droits civils et politiques

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) a appelé lundi les autorités algériennes à cesser les violations des droits civils et politiques et à relâcher tous les détenus d’opinion.

Dans un communiqué, la FIDH a également dénoncé les graves violations des droits humains commises par les autorités algériennes dans le cadre d’une répression menée suite aux affrontements meurtriers qui se sont déroulés dans la wilaya de Ghardaïa au mois de juillet 2015.

"Décès en détention, harcèlement judiciaire, instrumentalisation de la justice, détentions arbitraires, procès à charge : plus de 65 détenus arrêtés suite au massacre de Guerrara (une commune de Ghardaïa) et dont la liste continue de s’alourdir, font aujourd’hui face à l’arbitraire des autorités judiciaires dans le cadre de procédures politiquement motivées", souligne le communiqué, rappelant que des dizaines d’activistes sont emprisonnés sans jugement pour délit d’opinion.

La FIDH exhorte les autorités à relâcher immédiatement les détenus, à respecter les droits de la défense, à apporter les preuves des crimes qui sont attribués aux personnes incriminées, à identifier et poursuivre les auteurs des crimes qui ensanglantent de manière récurrente la région de Ghardaïa conformément aux normes de protection des droits humains, et à enquêter sur les raisons qui ont conduit les forces de police à ne pas empêcher ces heurts.

"Il revient au gouvernement algérien d’empêcher et de prévenir la répétition de tels heurts communautaires qui se produisent de manière récurrente depuis 2013, d’en identifier les auteurs en toute légalité au terme d’une enquête qui fasse la lumière sur l’implication alléguée des forces de sécurité et de ne pas en tirer prétexte pour persécuter les opposants politiques", a indiqué le président de la FIDH, Karim Lahidji.

La Fédération a également demandé aux autorités algériennes de veiller à ce que les défenseurs des droits humains et les militants politiques puissent exercer pleinement leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique sans crainte de harcèlement ou d’ingérence.

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