La Chine dévoile trois projets de détection d’ondes gravitationnelles

Des scientifiques chinois ont dévoilé trois projets distincts de détection d’ondes gravitationnelles, a annoncé la presse mercredi, quelques jours après la retentissante confirmation par des équipes internationales de chercheurs de prédictions d’Einstein sur le sujet.

De telles recherches permettraient à la Chine de devenir un "leader mondial" dans ce domaine, selon des responsables chargés du programme spatial chinois.

Pékin consacre des milliards d’euros à la conquête de l’espace, perçue comme un symbole de la nouvelle puissance du pays.

Les ondes gravitationnelles sont produites par de légères perturbations subies par la trame de l’espace-temps, et leur première détection directe a été annoncée la semaine dernière aux Etats-Unis.

Elle confirment une prédiction importante de la théorie de la relativité d’Albert Einstein.

L’Académie chinoise des sciences (CAS) a présenté un projet de détection d’ondes gravitationnelles dans l’espace, selon l’agence Chine nouvelle.

Le programme, baptisé taiji, du nom d’une philosophie chinoise symbolisée par l’emblème yin-yang, ambitionne d’envoyer des satellites chinois en orbite, ou de partager des équipements avec l’Agence spatiale européenne (ESA).

Un second projet, soutenu par l’université Sun Yat-sen basée à Canton, envisage également d’envoyer des satellites dans l’espace.

L’Institut en physique des hautes énergies de la CAS a quant à lui proposé une troisième option, non pas spatiale mais terrestre, et basée au Tibet.

Ces programmes doivent encore obtenir l’aval gouvernemental, selon les médias d’Etat.

"Si nous lançons nos propres satellites, nous aurons l’opportunité d’être un leader mondial" dans la détection d’ondes gravitationnelles, a estimé le physicien chinois Hu Wenrui dans le Quotidien du peuple, journal du Parti communiste.

La réussite "dépend de la détermination des décideurs et des investissements que fera le pays", a-t-il ajouté.

"Si nous pouvons participer à ce type de projets technologiques extrêmement précis alors à court terme cela donnera une formidable impulsion à notre secteur manufacturier", a souligné la CAS sur son compte de microblog.

La semaine dernière, des chercheurs de l’observatoire Ligo (Laser Interferometer Gravitational-wave Observatory), basé aux Etats-Unis, ont annoncé avoir détecté des ondes résultant de la collision de deux trous noirs il y a 1,3 milliard d’années.

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