La CGEM pour un partenariat exemplaire de « prospérité partagée » entre le Maroc et Madagascar
La présidente de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Meriem Bensaleh Chaqroun, a plaidé, dimanche à Antananarivo, pour un « partenariat exemplaire » de « prospérité partagée » entre le Maroc et Madagascar.
"Nous voulons co-développer nos économies", a expliqué Mme Bensaleh, en soulignant que ce co-développement est non seulement possible, mais réalisable dans un court et moyen termes.
Faisant le constat de la modestie des échanges commerciaux bilatéraux, Mme Bensaleh à souligné l’impératif de donner une forte dynamique au secteur des investissements à travers notamment des joint-ventures créatrices de valeur ajoutée pour les deux pays.
Elle a relevé que dans le cadre de l’intérêt porté par le Roi à l’Afrique, la confédération patronale constitue "un acteur majeur de la diplomatie économique" marocaine envers ce continent. Dans ce sens, elle a mis l’accent sur la forte présence des entreprises marocaines implantées dans plus d’une trentaine de pays du continent, où elles opèrent dans des domaines aussi variés que les infrastructures économiques et sociales, le développement urbain, les télécoms, les Banques et l’assurance, ainsi que l’agroalimentaire et les nouvelles technologies.
"Nous nous inscrivons dans la pérennité avec une vision de durabilité. Le Maroc se positionne d’ailleurs parmi les premiers investisseurs sur le continent africain", a-t-elle enchainé.
Dans le même ordre d’idées, elle a mis l’accent sur les atouts de Madagascar, qui dispose d’une structure économique avec un potentiel de diversification et de montée en valeur très important", notamment dans les domaines de la valorisation de l’agriculture, du développement minier, de l’industrie du textile, du secteur du logement, des BTP et de l’énergie.
La présidente de la CGEM a relevé qu’il s’agit de filières économiques où les entreprises marocaines ont développé une expertise prouvée en Afrique, appelant la partie malgache à en tirer profit.
Mme Bensaleh Chaqroun a aussi relevé les opportunités commerciales qu’offre Madagascar, notamment son ouverture sur des groupements économiques régionaux tels que la Communauté de développement des Etats d’Afrique australe (SADEC) et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA).
Elle a aussi appelé à une action commune permettant une montée en puissance de quelques filières économiques malgaches avec l’objectif de défricher le terrain et aller bien plus que les 13 millions de dollars d’échanges économiques actuels entre les deux pays. La responsable a aussi plaidé pour des échanges renforcés malgré les 8.000 km de distance séparant le Maroc et Madagascar.
"Echanger oui, nous sommes pour et nous continuerons à le faire, mais nous voulons surtout créer des chaînes de valeur et être des acteurs économiques locaux qui trouveront leur croissance dans la vôtre", a-t-elle expliqué en s’adressant aux hommes d’affaires malgaches.
A cet égard, elle a souligné l’impératif pour les Malgaches de tirer profit de l’expérience des hommes d’affaires marocains qui ont démontré leur expertise intracontinentale avec des investissements en Afrique dans différents secteurs. Elle a, par ailleurs, rappelé la mission de la CGEM, dont les entreprises membres emploient 2,9 millions de personnes, participent à hauteur de 55 % du PIB du Royaume et couvrent toute l’activité économique à travers 31 fédérations sectorielles et une présence dans 17 villes du Maroc.
(Avec MAP)