La Banque mondiale préoccupée par la montée de la contestation dans divers pays

La Banque mondiale préoccupée par la montée de la contestation dans divers pays
Les mouvements de contestation apparus récemment en Turquie, au Brésil et en Egypte doivent inciter les gouvernements de toute la planète à prendre en compte les attentes de leurs citoyens, estime le président de la Banque mondiale dans un entretien, vendredi.

Jim Yong Kim juge que les grandes manifestations qui ont touché ces trois pays émergents expriment la frustration qu’éprouvent les populations à l’égard de leurs élites politiques, face au manque d’opportunités et aux retards dans l’amélioration des conditions de vie.

"Ces mouvements sociaux ne vont pas disparaître. A mon avis, ils ne vont faire que s’amplifier", a expliqué Kim dans un entretien accordé à Reuters. "Chaque pays dans le monde doit soigneusement réfléchir à la question de savoir si les services publics sont ou non efficaces, si les gens se voient ou non offrir une chance d’améliorer leurs conditions de vie. Parce que Twitter et Facebook sont devenus des outils incroyablement puissants entre les mains de la société civile", ajoute-t-il.

Les manifestations qui ont touché le Brésil ont fait l’effet d’une onde de choc au sein de la classe politique de ce pays. Des promesses ont été immédiatement faites concernant l’amélioration des services publics pour apaiser la colère.

Vendredi, des dizaines de milliers de personnes ont défilé en Egypte pour dénoncer la destitution de Mohamed Morsi, premier président démocratiquement élu du pays.

"A la Banque mondiale, nous pensons ceci: cela rend encore plus important le fait que ces pays trouvent un équilibre macroéconomique, car cela leur permettra d’affronter la crise économique", a expliqué Kim.

"Il faut investir de manière importante dans le capital humain: la santé, l’éducation, la protection sociale. Ce sont des secteurs essentiels", a poursuivi Kim insistant sur la nécessité de s’attaquer à la question des inégalités de revenus.

"Les manifestations auxquelles nous avons assisté sont liées à l’inflation. Et il est très difficile de dire si les chiffres vont s’orienter à la hausse ou à la baisse", a-t-il encore dit.

La Banque mondiale suit avec attention les événements en Egypte et se préoccupe de la sécurité de ses deux cents employés dans ce pays. Elle n’a pas encore décidé l’évolution de ces programmes locaux.

"Les choses évoluent d’un instant à l’autre. Nous réunissons autant d’informations que nous pouvons. Nous espérons poursuivre notre programme en Egypte mais nous en saurons plus dans les 24ou 48 prochaines heures", a admis Kim.

La Banque mondiale mène 24 projets pour un montant global de4,5 milliards de dollars en Egypte.

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