L’international, domaine réservé de Hollande

L’international, domaine réservé de Hollande
pas Nicolas Sarkozy échapper à son bilan". Son directeur de campagne a donné le ton face à la presse lors de la présentation de l’organigramme de campagne du candidat socialiste, à la Maison de l’Amérique latine, à Paris. Alors, pour contre-attaquer, l’équipe de François Hollande sera segmentée en différentes thématiques pour pouvoir être réactive dans tous les domaines. Tous sauf l’international. Une question qui s’annonce pourtant cruciale en pleine crise financière et quelques mois après le printemps arabe, alors que le candidat socialiste est souvent critiqué pour son manque de stature.

Mais à en croire ses proches, François Hollande accorde une telle importance à cette thématique qu’il a préféré ne pas déléguer. "Il a voulu montrer que symboliquement, c’est lui qui gérait la dimension internationale. Il accorde une priorité telle à cette question qu’il dit : ‘je pilote’", explique ainsi au JDD.fr Claude Bartolone, qui sera en charge des Relations extérieures. Stéphane Le Foll, organisateur de la campagne, tente à son tour de justifier cette démarche : "On a fait le choix de laisser la question internationale à François Hollande. C’est lui qui va donner la ligne et gérer les différents déplacements, les éléments stratégiques". Bruno Le Roux, qui portera la parole du candidat, confirme : "Ces questions internationales auront un lien direct avec François Hollande. Cela fait partie des thèmes auxquels il va accorder une grande importance dans la campagne".

Une cellule diplomatique

Un thème "fondamental" donc qui ne sera incarné par personne d’autre que le candidat lui-même. Même pas par Jean-Christophe Cambadélis, pourtant secrétaire national du PS à l’Europe et aux Relations internationales. "Il s’occupe du secteur international du parti. Et pendant la présidentielle, le parti continue de fonctionner", argue François Lamy, bras droit de Martine Aubry, qui s’occupera des Relations avec le parti.

Si François Hollande tient l’international comme domaine réservé, le candidat compte néanmoins s’entourer d’une "cellule diplomatique", qui pourrait compter Jack Lang, Gérard Collomb, Christiane Taubira, Anne Hidalgo… Tous ont pour le moment droit au titre énigmatique de "représentant particulier". Stéphane Le Foll précise leur rôle : "Nous n’hésiterons pas à avoir recours à eux quand on en aura besoin. On a gardé ces personnalités pour qu’elles restent disponibles". Plusieurs "ténors" du parti seront donc mis à contribution. "On veut se servir absolument de toutes les ressources du parti", assure Bruno Le Roux.

Alors pour asseoir sa stature internationale, François Hollande a prévu plusieurs déplacements dans les semaines à venir, parmi lesquels des visites au parlement européen à Bruxelles, à Berlin et au Brésil. Reste à savoir qui sera du voyage.

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