L’hommage à Imad, Abel et Mohammed


Discours de Nicolas Sarkozy en hommage aux… par publicsenat

C’est dans une ambiance lourde et sous un vent violent que le chef de l’Etat a présidé mercredi après-midi les obsèques des trois militaires assassinés ces derniers jours à Toulouse et Montauban. Le président de la République s’est rendu à Montauban au sein du 17e régiment de génie parachutiste accompagné de nombreuses personnalités politiques, dont plusieurs candidats à l’élection présidentielle. François Hollande, François Bayrou, Eva Joly, Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan ont notamment fait le déplacement.

Tous ont rendu hommage à Imad Ibn Ziaten, Abel Chennouf et Mohammed Legouade, assassinés ces derniers jours par le "tueur en scooter". Imad Ibn Ziaten, maréchal des logis chef, avait 30 ans lorsqu’il a été abattu d’une balle en pleine tête, dimanche 11 mars à Toulouse, alors qu’il avait un rendez-vous pour vendre sa moto. Le caporal Abel Chennouf avait 25 ans lorsqu’il a été assassiné devant un distributeur de banque de Montauban, en compagnie du soldat de 1ère classe Mohammed Legouade, âgé de 23 ans.

"C’est bien l’armée française que le tueur a visée"

"La mort que nos hommes ont rencontrée n’était pas celle à laquelle ils étaient préparés. Ce n’était pas la mort des champs de bataille, mais une exécution terroriste", a notamment déclaré Nicolas Sarkozy alors qu’au même moment le principal suspect, Mohamed Merah, était toujours retranché dans son logement encerclé par les forces de l’ordre.

"Un soldat français sait qu’il peut mourir pour la France (…). Un soldat français connaît le sens du mot sacrifice car il connaît le sens du mot devoir. Un soldat français connaît la mort et sait la regarder en face", a poursuivi le chef de l’Etat depuis la cour centrale de la caserne de Montauban, où le drapeau français avait été mis en berne.

Le président, accompagné pour cette cérémonie du Premier ministre François Fillon, du ministre de la Défense, Gérard Longuet, et de plusieurs membres du gouvernement, a ensuite estimé que c’était "bien l’armée française que le tueur a visée". "Et c’est la République française qui a été touchée", a-t-il ajouté. "Cet homme voulait mettre la République à genoux, la République n’a pas cédé, la République n’a pas reculé, la République n’a pas faibli", a-t-il martelé.

"Ce sont des Français qui ont été assassinés"
"Face à la froide sauvagerie d’un homme capable de descendre de son scooter pour venir achever ses victimes, qu’il s’agisse d’une petite fille ou d’un soldat, la France rassemblée a donné ces derniers jours une magnifique image de dignité. Cet homme, ce tueur, n’est pas parvenu à fracturer notre communauté nationale", a assuré Nicolas Sarkozy.

Puis il a poursuivi en soulignant que si c’était "des communautés" qui avaient été "prises pour cibles" par le tueur en scooter de Toulouse et Montauban, c’était bien "des Français" qui avaient trouvé la mort. "Si des communautés ont été prises pour cibles, ce sont des soldats, des enfants, des Français qui ont été assassinés", a-t-il précisé.

"Ce tueur n’est pas parvenu à fracturer notre communauté nationale"

Pour ces sept victimes "lâchement assassinées", a-t-il poursuivi en incluant les quatre victimes juives de la tuerie de Toulouse lundi, "nous avons un devoir impérieux (…) c’est l’unité nationale". "Face à la froide sauvagerie d’un homme capable de descendre de son scooter pour venir achever ses victimes, qu’il s’agisse d’une petite fille ou d’un soldat, la France rassemblée a donné ces derniers jours une magnifique image de dignité. Cet homme, ce tueur, n’est pas parvenu à fracturer notre communauté nationale", a assuré Nicolas Sarkozy.

Également présent sur place, le candidat socialiste François Hollande a tenu le même discours à l’issue de la cérémonie. "Je voulais être là face aux Français pour leur dire qu’il y a des moments où nous sommes tous unis et la République s’honore, lorsqu’elle est attaquée, à être rassemblée dans la lutte contre la barbarie, contre l’ignominie et contre le terrorisme", a-t-il souligné.

Un quatrième soldat de ce même régiment est toujours entre la vie et la mort, lui aussi visé lors de tuerie de Montauban. Originaire des Antilles, il est actuellement hospitalisé à Toulouse.

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