L’exemplarité du partenariat entre le Maroc et la France favorise les conditions d’un développement partagé et inclusif (Benmoussa)

L’exemplarité du partenariat entre le Maroc et la France favorise les conditions d’un développement partagé et inclusif, a affirmé l’ambassadeur du Royaume à Paris, Chakib Benmoussa, soulignant que les liens solides entre les deux pays puisent leur force dans l’histoire commune et les valeurs partagées.

Dans une interview à l’agence MAP à la veille de la visite d’amitié et de travail officielle qu’effectuera, les 19 et 20 septembre au Maroc, le président français François Hollande à l’invitation dU Roi Mohammed VI, le diplomate marocain a relevé que le partenariat bilatéral est en train d’évoluer pour s’inscrire dans une dimension régionale, africaine voire européenne essentiellement dans le domaine économique.

M. Benmoussa a mis en exergue, à cet égard, l’importance des liens personnels d’amitié et de respect mutuel entre les deux chefs d’Etat le Roi et le président français dans la dynamisation de la coopération bilatérale à travers une feuille de route ambitieuse et bien définie, notant que le partenariat économique entre le Maroc et la France s’inscrit dans une démarche de partage des chaînes de valeurs permettant ainsi aux entreprises des deux pays de gagner en compétitive à l’échelle mondiale et de conquérir de nouvelles parts de marché.

Après avoir rappelé que la France demeure le premier partenaire économique et investisseur étranger dans le Royaume, l’ambassadeur a relevé que ce partenariat se prolonge, au-delà des grandes entreprises comme Renault et PSA Peugeot-Citroën dans la filière automobile, ainsi que dans les filières agroalimentaire et aéronautique, par un intérêt de plus en plus prononcé pour les PME-PMI à travers la mise en place de mesures d’accompagnement et d’incitation.

Ce partenariat s’exprime aussi à travers les grands projets menés avec le soutien de la France dans les domaines des infrastructures, des transports, de l’énergie et de l’équipement, a-t-il dit, précisant que cette coopération associe les secteurs public et privé dans un cadre novateur et s’inscrivant dans la durée.

Il s’agit d’une démarche gagnant-gagnant puisqu’elle permet aux entreprises françaises d’améliorer leur compétitivité et d’élargir leurs débouchés, de même que le Maroc tire avantage de ces investissements internationaux aussi bien en matière de création d’emplois, qu’en termes de technologie et de savoir-faire dans les métiers mondiaux, a-t-il expliqué, relevant que la forte présence du Royaume dans plusieurs secteurs en Afrique constitue aussi une opportunité à saisir pour les opérateurs économiques français.

Grâce à la place financière de Casablanca, "Casablanca Finance City", le Maroc représente aujourd’hui une plateforme d’accès au marché africain qui connaît une forte croissance économique, a-t-il affirmé.

Sur un autre registre, le diplomate marocain a noté que les deux pays partagent un même défi relatif au changement climatique, d’autant plus que la France accueillera en décembre prochain la COP 21 et que la COP 22 sera organisée en 2016 au Maroc. Il a, dans ce sens, mis en avant l’expérience marocaine en la matière et qui, a-t-il dit, démontre qu’un pays émergent est en mesure de s’engager de manière responsable dans le développement durable.

Evoquant les principaux sujets à l’ordre du jour de la visite de François Hollande au Maroc, M. Benmoussa a cité la coopération dans le domaine sécuritaire, et de la lutte contre le radicalisme, soulignant que l’expérience marocaine en la matière est particulière et intéresse la partie française qui a sollicité les autorités marocaines pour la formation d’imams français aux valeurs d’un islam modéré et de juste milieu, prônées par le Royaume.

La coopération entre le Maroc et la France en matière de lutte contre le terrorisme est riche en échanges au point que des résultats concrets ont pu être obtenus au cours des derniers mois, a-t-il fait savoir, précisant que la coopération internationale dans ce domaine demeure d’une importance capitale, eu égard à la multiplication des réseaux de crime transnationaux.

La coopération dans le domaine sécuritaire est appelée à être renforcée pour s’inscrire dans une logique plus large et régionale notamment dans le cadre du G4 et du groupe 5+5 auxquels le Maroc participe d’une manière efficiente, a insisté M. Benmoussa.

Pour ce qui est de la place du volet culturel dans la coopération bilatérale, l’ambassadeur a rappelé que les deux expositions sur le Maroc organisées récemment dans la capitale française ont montré l’intérêt que portent les Français à une meilleure connaissance de la réalité marocaine.

"Il y a besoin de renforcer cette coopération culturelle pour faire face à certaines méconnaissances, ignorances et stéréotypes sur la réalité au Maroc", a-t-il fait valoir.

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