L’ex-collaborateur de Macron, Alexandre Benalla, entendu par les juges

Alexandre Benalla, ancien collaborateur du président français Emmanuel Macron, est entendu mardi par les juges d’instruction chargés de l’enquête le visant pour des violences lors d’une manifestation du 1er mai, a constaté un journaliste de l’AFP.

M. Benalla est arrivé à 11H00 (10h00 GMT), accompagné notamment de son avocate, Jacqueline Laffont. Une heure auparavant, Vincent Crase, lui aussi inculpé dans cette enquête, s’était également rendu au tribunal pour être entendu de son côté.

Les magistrats pourraient entendre l’ex-chargé de mission de la présidence française et son acolyte, un ex-employé de La République en marche, le parti présidentiel, sur une éventuelle violation des obligations de leur contrôle judiciaire.

Le 31 janvier, Mediapart a publié des enregistrements clandestins de conversations entre les deux hommes, datant du 26 juillet, alors qu’ils avaient pour interdiction d’entrer en contact.

Quatre jours auparavant, ils avaient en effet été inculpés pour des violences sur des manifestants à Paris, le 1er mai, et placés sous contrôle judiciaire.

Les juges pourraient théoriquement décider de modifier leur contrôle judiciaire, ou s’ils sont favorables à une révocation, saisir un juge des libertés et de la détention (JLD) en vue d’un éventuel placement en détention provisoire. Dans une telle hypothèse, le JLD décernerait un mandat de dépôt.

Ils pourraient aussi ne rien décider et laisser la situation judiciaire de M. Benalla en l’état.

Interrogé par l’AFP, le parquet de Paris n’a pas souhaité faire de commentaire.

La défense d’Alexandre Benalla conteste la légalité des enregistrements publiés par Mediapart, estimant leur origine douteuse car ne provenant ni d’écoutes judiciaires ni d’écoutes administratives.

Ses avocats ont déposé une plainte le 14 février, selon une source proche du dossier. Vincent Crase a porté plainte par le biais de son avocat, selon la radio RTL.

Cette contre-offensive intervient alors que le parquet de Paris a chargé le 4 février la Brigade criminelle d’une enquête pour "atteinte à l’intimité de la vie privée" et "détention illicite d’appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interception de télécommunications ou de conversations", autrement dit pour identifier les conditions et l’origine de ces mystérieuses captations.

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