L’enquête pour viol visant le ministre Gérald Darmanin classée sans suite

Le parquet de Paris a classé sans suite l’enquête préliminaire accusant de viol le ministre des Comptes publics.

Le parquet de Paris a classé sans suite l’enquête préliminaire accusant de viol le ministre des Comptes publics.

Le parquet de Paris a de nouveau classé sans suite vendredi l’enquête préliminaire sur une accusation de viol visant le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, a appris l’AFP auprès de l’avocate de la plaignante et du parquet.

Cette enquête, classée sans suite en juillet, avait été rouverte fin janvier après l’envoi d’un nouveau courrier de la femme qui accuse Gérald Darmanin de l’avoir violée en 2009 alors qu’elle sollicitait de l’aide dans une affaire judiciaire. « Les actes d’enquête réalisés n’ont pas permis d’établir l’absence de consentement de la plaignante et n’ont pas caractérisé davantage l’existence d’une contrainte, d’une menace, d’une surprise ou d’une quelconque violence à son endroit », a expliqué le parquet de Paris. Gérald Darmanin, 35 ans, avait contesté catégoriquement cette accusation et a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.

La plaignante ne veut pas en rester là

Il a été entendu lundi par les enquêteurs. La plaignante, Sophie Patterson Spatz, 46 ans, s’était adressée en 2009 à Gérald Darmanin, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP, pour tenter de faire annuler une condamnation à son encontre de 2004 pour des faits de chantage et d’appels malveillants contre un ancien compagnon. Selon elle, Gérald Darmanin lui aurait alors fait miroiter son appui auprès de la chancellerie en échange de faveurs sexuelles.

« Il est hors de question qu’on en reste là. Nous contestons l’appréciation portée à ce stade sur l’impossibilité de prouver l’absence de consentement », a réagi auprès de l’AFP Me Élodie Tuaillon-Hibon, avocate de Mme Patterson Spatz. La plaignante a encore la possibilité de déposer une plainte avec constitution de partie civile afin d’obtenir la désignation directe d’un juge d’instruction.

De son côté, le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a salué le « deuxième classement sans suite » de cette enquête. « Depuis le début de cette calomnie, j’ai toujours eu confiance en la justice. (…) J’avais immédiatement déposé une plainte en dénonciation calomnieuse en juillet dernier et il va sans dire que j’irai jusqu’au bout », a-t-il ajouté. « Si j’ai tenu à ne jamais m’exprimer, c’est justement pour laisser (la justice) travailler le plus sereinement possible. C’est une ligne de conduite que je continuerai d’appliquer en toutes circonstances et j’appelle tout le monde à en faire de même. C’est la condition de l’État de droit », a expliqué Gérald Darmanin, qui « remercie chaleureusement ceux qui (l)’ont soutenu dans cette difficile épreuve personnelle, quel que soit leur engagement partisan ».

Toujours visé par une enquête pour abus de faiblesse

Le ministre, devenu l’un des poids lourds du gouvernement, a jusqu’ici résisté aux appels à la démission lancés par son ancien parti, Les Républicains, et dans une pétition féministe. Mais il reste visé par une autre enquête pour abus de faiblesse, ouverte à Paris mardi. Une habitante de Tourcoing, ville dont Gérald Darmanin fut maire de 2014 à 2017, accuse ce dernier de lui avoir demandé des faveurs sexuelles en échange d’un logement. Cette femme a été entendue par les enquêteurs dans la foulée de sa plainte.

Cette enquête « se poursuit et de nombreux actes d’investigation restent encore à réaliser », a indiqué vendredi le parquet de Paris. Réagissant à cette nouvelle plainte, le Premier ministre Édouard Philippe a appelé mercredi à respecter « la parole du plaignant » comme « la présomption d’innocence » et réaffirmé « la même » position selon laquelle un ministre peut rester au gouvernement tant qu’il n’est pas mis en examen. (afp)

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