L’émissaire onusien s’entretient séparément avec les groupes rivaux libyens

L’émissaire onusien Bernardino Leon devait s’entretenir séparément avec les représentants des parlements rivaux libyens d’ici vendredi soir à Skhirat, au Maroc, afin d’étudier leurs observations sur le projet d’accord visant à sortir le pays de la guerre civile, a indiqué le porte-parole de l’ONU.

En proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye compte deux gouvernements et deux Parlements qui se disputent le pouvoir, l’un à Tripoli, et l’autre à Tobrouk (est), reconnu par la communauté internationale.

Les forces rivales s’opposent quotidiennement dans plusieurs localités, faisant des centaines de morts depuis juillet 2014.

Après une première rencontre jeudi soir, l’émissaire de l’ONU s’est de nouveau entretenu vendredi après-midi avec les membres du Congrès général national (CGN, dit Parlement de Tripoli), a constaté un journaliste de l’AFP.

Selon le porte-parole de la mission de l’ONU en Libye (Manul), Samir Ghattas, M. Leon devait en faire de même en soirée avec ceux du Parlement de Tobrouk, arrivés plus tardivement à Skhirat, station balnéaire proche de Rabat.

"Les deux délégations vont présenter –ou continuer de présenter– leurs observations sur le dernier projet d’accord", a-t-il dit. Il s’agit de la quatrième mouture, soumise par l’ONU au début du mois lors de la précédente session de pourparlers au Maroc.

Les Parlements rivaux ont tous deux adopté, au cours des 15 derniers jours, une version amendée de ce document onusien, qui prévoit notamment la formation, pour un an, d’un gouvernement d’union, avec la désignation d’un Premier ministre.

"Nous nous approchons d’une solution. Le fait que tous les participants aient accepté le quatrième document soumis comme base d’une solution finale est très encourageant", a estimé jeudi soir Bernardino Leon.

Un responsable de la délégation du CGN, Saleh al Makhzoum, a assuré que sa délégation était "consciente de la lourde responsabilité pesant sur ses épaules" et émis le souhait de négociations directes, "en face-à-face", avec la délégation de Tobrouk, "afin de parvenir à un consensus".

Les délégations sont sous la pression de la communauté internationale, inquiète notamment de l’implantation grandissante du groupe Etat islamique en Libye.

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