« L’émir blanc », un proche de Merah, placé en garde à vue

Il aurait été « au courant de tous les faits et gestes de Mohamed » Merah. Selon une information de « La Dépêche », Olivier Corel, présenté comme le chef de file de la filière djihadiste d’Artigat, une commune de l’Ariège, a été placé en garde à vue lundi 3 novembre, dans l’enquête antiterroriste sur les complicités dont aurait pu bénéficier Mohamed Merah pour commettre ses crimes en mars 2012.

Une deuxième personne aurait également été mise en garde à vue, mais on ignore, pour le moment son identité.

Surnommé le "cheikh blanc", ou "l’émir blanc", Olivier Corel, sexagénaire, avait été cité dans une affaire de filière toulousaine d’acheminement de djihadistes en Irak, qui avait donné lieu à des condamnations en 2009. Il avait alors bénéficié d’un non lieu.

Abdelghani Merah, l’aîné de la fratrie Merah en rupture familiale, avait accusé Olivier Corel d’avoir été "au courant de tous les faits et gestes de Mohamed" mais aussi de ses "intentions". Selon lui, c’est d’ailleurs Olivier Corel qui avait marié Mohamed Merah selon le rite salafiste.
Trois personnes déjà mises en examen

Dans un reportage diffusé par M6 en 2012, Olivier Corel avait qualifié les actes de Mohamed Merah de "bêtises".

Selon France 3 Midi-Pyrénées, Olivier Corel avait déjà été interpellé en 2007 dans le cadre de l’enquête sur la "cellule d’Artigat", suspectée de mettre en place un réseau de combattants pour l’Irak. Mohamed Merah était d’ailleurs proche de l’un des hommes interpellés cette année-là en même temps qu’Olivier Corel.

Depuis les tueries de Toulouse et Montauban, au cours desquelles le tueur au scooter a assassiné trois militaires ainsi que trois enfants et un enseignant juifs entre le 11 et le 19 mars 2012, les policiers placés sous l’autorité des juges antiterroristes parisiens ont entendu des dizaines de personnes en garde à vue pour tenter de savoir comment Merah s’était procuré ses armes et de quel soutien, matériel ou financier, il avait pu bénéficier.

La plupart ont été rapidement relâchées. Mais trois hommes ont été mis en examen : Abdelkader Merah (le frère de Mohamed), Mohamed Mounir Meskine (un ami de quartier des Merah) et Fetha Malki. Ce dernier est soupçonné d’avoir fourni une partie de son armement à Merah.

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