L’écrivain Tahar Ben Jelloun à Casablanca du 10 au 13 novembre pour une série de rencontres littéraires

Cette manifestation baptisée  »Carte Blanche » par ses promoteurs, la Villa des Arts et l’Institut Français, sera pour le lauréat en 1987 du prix Goncourt  »la nuit sacrée », l’occasion d’évoquer son parcours d’écrivain et de revenir sur l’essentiel de son œuvre, une trentaine de textes entre romans, essais ainsi que des recueils de nouvelles et de poésie.

L’auteur se livrera à ses lecteurs le 10 novembre (19h) à la Villa des Arts lors d’une rencontre qui sera animée par le critique littéraire Kacem Basfao.

Suivra le lendemain, 11 novembre (15h) à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines-Aïn Chock, une rencontre autour de son livre  »Jean Genet, Sublime menteur », un livre-témoignage dans lequel Tahar Ben Jelloun évoque ses douze années de rencontres avec Jean Genet dont on célèbre en France comme au Maroc, le centenaire de sa naissance.

Un livre-témoignage qui jette un jour nouveau sur le poète, secret et souvent mal compris. On y retrouve toute la force et l’urgence des débats politiques et intellectuels des années 80.

Au soir de la même journée, à la coupole du Parc de la Ligue Arabe (20h), une lecture de la nouvelle pièce de théâtre de Tahar Ben Jelloun  »Beckett et Genet, un thé à Tanger ». Une pièce inédite portée par de grands comédiens français, en l’occurrence, Dominique Pinon et Rufus qui incarnent pour la première fois les deux protagonistes de ce dialogue imaginaire.

Cette carte blanche sera aussi l’occasion pour Tahar Ben Jelloun de rencontrer des élèves au sein des établissements scolaires de l’Académie du Grand Casablanca.

Né à Fès en 1944, Tahar Ben Jelloun a enseigné au tout début de son parcours la philosophie dans un lycée à Tétouan où il commence à publier des poèmes. Il collabore à la revue  »Souffles » avec Abdelatif Laâbi et Mohamed Khaïr-Eddine (1968-1970). En 1973, il devient collaborateur du quotidien français  »le Monde » et voit paraître son premier roman,  »Harrouda ». Une thèse en psychiatrie sociale soutenue en 1975, lui donne matière à travailler sur la population émigrée. Il en résultera plusieurs essais qui ont marqué son parcours littéraire dont  »la Plus haute des solitudes » et un roman-poème  »la Réclusion solitaire ». La quête de soi, de son identité et de ses racines lui inspirent de nombreux romans :  »la Prière de l’absent » (1981),  »l’Enfant de sable » (1985),  »Jour de silence à Tanger »(1990),  »les Yeux baissés » (1991),  »la Nuit de l’erreur » (1997). De lui, les éditions Gallimard ont, entre autres, publié  »Partir »,  »Le discours du chameau » (Poésie),  »Sur ma mère »,  »Le pays » et tout récemment  »Genet, menteur sublime » et  »Beckett, Genet, un thé à Tanger ».

Il est l’écrivain de langue française le plus traduit au monde. Ainsi  »l’Enfant de Sable » (Seuil 1985) et  »la Nuit Sacrée » sont traduits en quarante-trois langues. Tahar Ben Jelloun vit actuellement à Paris avec sa femme et ses enfants pour qui il a écrit plusieurs ouvrages pédagogiques  »Le Racisme expliqué à ma fille » (1997). Cet écrivain de l’entre-deux rives est aujourd’hui régulièrement sollicité pour des interventions dans des écoles et universités marocaines, françaises et européennes.

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