"Depuis neuf mois il est détenu à l’isolement. On n’a jamais vu quelqu’un accusé de crimes aussi graves, et qui risque la peine de mort, n’être pas même autorisé à parler à un avocat", a dit Ben Emmerson, ajoutant sa voix à celles de plusieurs groupes de défense des droits de l’homme.
Pour l’avocat à la CPI, Senoussi et le fils de Kadhafi, Saïf al Islam, également emprisonné en Libye, doivent pouvoir rencontrer un avocat ou alors être conduits à La Haye. Il a affirmé qu’un procès juste et impartial n’était pas possible en Libye.
"M. Al Senoussi doit être immédiatement remis à la CPI",a-t-il insisté. "Ses droits fondamentaux sont constamment violés en Libye."
Abdallah al Senoussi est soupçonné d’avoir joué un rôle clé dans la mort de quelque 1.200 détenus de la prison d’Abou Salim,à Tripoli, en 1996. La CPI l’a inculpé de crimes contre l’humanité pour des faits commis pendant la guerre civile de2011. La justice française le recherche par ailleurs dans le cadre de l’enquête sur l’attentat de 1989 contre un DC-8 d’UTA au-dessus du désert du Ténéré, au Niger.