Cette dernière, qui a accusé le théologien suisse de l’avoir violé en 2012, a récemment changé sa version auprès des enquêteurs. Lors de sa première audition, l’ancienne salafiste devenue militante féministe avait indiqué que le viol s’était déroulé l’Holiday Inn de la gare de l’Est, à Paris, fin mars-début avril 2012. Entendue une seconde fois par les enquêteurs quelques semaines plus tard, Henda Ayari avait alors expliqué que le viol s’était déroulé à l’hôtel Crown Plaza, place de la République, le 26 mai 2012.
Un volte-face fustigé par maître Emmanuel Marsigny, l’avocat du théologien, qui considère que l’ancienne salafiste ne peut pas être considérée comme crédible. Dans un document de 17 pages, consulté par RTL, Me Marsigny dénonce des contradictions et des "invraisemblances" dans le témoignage de Henda Ayari et va demander aux juges la démise en examen du théologien suisse, une procédure rarement utilisée, mais qui pourrait conduire Tariq Ramadan à être libéré.
De son côté, l’islamologue suisse ne confirme qu’une seule chose : il a rencontré Henda Ayari, une seule fois, sans aucun contact particulier, au Parc des Expositions du Bourget, après l’une de ses conférences.