L’armée syrienne accusée de « viols systématiques » (ONU)

Les Nations unies ont affirmé, jeudi, que des soldats de l’armée syrienne ont eu recours "de façon systématique" aux viols contre des civils, notant que les barrages contrôlés par le régime sont les principaux lieux de violences sexuelles.

"Des soldats de l’armée syrienne et des miliciens pro-régime ont systématiquement eu recours au viol et à la violence sexuelle contre des civils, des atrocités considérées comme des crimes contre l’humanité", selon une enquête de l’ONU rendue publique jeudi. Les combattants rebelles, qui se battent contre le régime de Damas, ont commis des crimes similaires, mais sur une échelle "considérablement moindre que les viols attribués aux forces gouvernementales et à leurs milices alliées", a révélé dans son rapport la Commission internationale d’enquête sur la Syrie.

Présentées au cours d’une séance du Conseil des droits de l’Homme à Genève, ces conclusions sont basées sur 454 interviews avec des survivants, des témoins et des travailleurs médicaux. Les principaux lieux de violences sexuelles sont les barrages contrôlés par le régime ou ses alliés ainsi que les centres de détention, a précisé la commission qui décrit plusieurs "scènes d’horreur".

Les enquêteurs ont indiqué que les soldats gouvernementaux ont détenu des milliers de femmes et d’adolescentes entre mars 2011, début du conflit, jusqu’à la fin de 2017, période couverte par l’étude. Toutefois, ils ont relevé ne disposer "d’aucune preuve d’une pratique systématique chez les groupes armés de violences sexuelles pour susciter la peur ou obtenir des informations".

Le mandat de la commission d’enquête doit être renouvelé à la fin du mois par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Depuis sa création en 2011, ses membres n’ont jamais été autorisés à se rendre en Syrie.

Avec MAP

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