"On a mené des actions sur la Libye en juin depuis la frégate Courbet (..) L’objectif était de +décrédibiliser+ l’adversaire", en l’occurrence le groupe Etat islamique (EI), a indiqué un officier du Centre interarmées des actions sur l’environnement, à Lyon (sud-est de la France), spécialisé dans ce genre d’opérations.
L’état-major des armées a confirmé l’opération, mais n’a pas donné de précisions sur sa nature et sa durée.
Selon l’hebdomadaire spécialisé Le Marin, elle a duré une quinzaine de jours et a permis de diffuser en bande FM, sans entrer dans les eaux territoriales libyennes, des morceaux de musique entrecoupés de messages de guerre psychologique et de poèmes.
Les messages, diffusés en arabe, étaient envoyés depuis Lyon, a indiqué l’officier. Dans ce genre d’opérations, l’armée peut utiliser une fréquence existante ou "écraser une fréquence adversaire", a-t-il ajouté.
La France soutient le gouvernement d’entente nationale (GNA) libyen du Premier ministre Fayez al-Sarraj, mis en place sous l’égide de l’ONU et qui combat le groupe Etat islamique (EI) à Syrte (450 km à l’est de Tripoli).
Elle a aussi dû reconnaître en juillet une présence militaire dans l’est du pays, où siège un gouvernement non reconnu par la communauté internationale, après la mort de trois militaires français en mission de renseignement auprès des forces conduites par le général Khalifa Haftar.
Des avions français collectent également du renseignement en Libye. Ce fut notamment le cas, fin 2015, avec des appareils embarqués à bord du porte-avions français Charles de Gaulle.
En Afghanistan, l’armée française avait créé une radio, avec des interprètes en dari et pachtoune, afin de contrer le message des talibans.
(Source AFP)