L’ancienne ministre Nicole Bricq est décédée des suites d’un accident

Nicole Bricq est décédée à l’hôpital de Poitiers (Vienne) « des suites d’une chute accidentelle dans un escalier » samedi 5 août.

Nicole Bricq, sénatrice La République en marche (LREM) de Seine-et-Marne et ancienne ministre du Commerce extérieur de François Hollande, est décédée dimanche 6 août dans la matinée, ont indiqué des sources gouvernementales. Elle avait 70 ans. Entrée en politique dans les années 1980, Nicole Bricq avait été l’une des premières parlementaires socialistes à rejoindre Emmanuel Macron après la création de son mouvement En marche !. Elle est décédée à l’hôpital de Poitiers (Vienne), "des suites d’une chute accidentelle dans un escalier" samedi soir, a précisé l’une de ces sources.

Première secrétaire de la fédération de Paris du Parti socialiste (PS), elle se trouvait sur son lieu de vacances quand elle a fait cette chute, a indiqué Philippe Bonnefoy, son ancien chef de cabinet au ministère du Commerce extérieur. Elle est décédée tôt dimanche matin à l’hôpital de Poitiers où elle avait été transportée, a-t-il ajouté en précisant qu’elle serait inhumée « dans les jours qui viennent à La Rochefoucauld » (Charente), sa ville natale.

Forte personnalité

Née le 10 juin 1947, Nicole Bricq avait été élue députée PS de Seine-et-Marne en 1997 en battant alors le sortant RPR Jean-François Copé, qui avait pris sa revanche sur elle en 2002. Elle était ensuite devenue sénatrice de Seine-et-Marne en 2004. Spécialiste des questions économiques, dotée d’une forte personnalité, elle était devenue en 2011 rapporteur générale du Budget au Sénat, première femme à occuper ce poste.

Après la victoire de François Hollande à la présidentielle de 2012, elle avait été nommée ministre de l’Écologie, poste qu’elle n’avait occupé qu’un mois, avant de devenir ministre du Commerce extérieur jusqu’au remaniement de mars 2014. Mais Nicole Bricq avait décidé il y a quelques jours de jeter l’éponge et de ne pas se représenter aux sénatoriales de septembre en Seine-et-Marne. "Élue de talent, elle aura marqué la vie politique de notre pays par son investissement de chaque instant, notamment au sein de notre haute assemblée. Ces derniers jours encore, elle a témoigné en séance d’un grand sérieux et d’une force de travail considérable, qualités reconnues de tous au Sénat", a aussitôt réagi François Patriat, président du groupe LREM au Sénat.

"Militante, ancienne première fédérale de Paris, longtemps proche de Jean-Pierre Chevènement et de Dominique Strauss-Kahn, députée, sénatrice, plusieurs fois ministre, spécialiste des finances publiques, d’économie et d’écologie, la carrière de Nicole Bricq fut caractérisée par sa compétence, la défense de ses convictions et son intelligence. Trois traits majeurs de sa personnalité reconnus tant par ses ami(e)s que par ses adversaires politiques", a également réagi dans un communiqué le Parti socialiste.

"Une perte pour la France"

De nombreuses personnalités politiques de tout bord ont tenu à rendre hommage à Nicole Bricq sur les réseaux sociaux. Emmanuel Macron dépeint "une femme libre, au grand sens de l’État". "J’apprends avec tristesse son décès. Cette amie engagée nous manquera beaucoup", a poursuivi le chef de l’État. Quant à Manuel Valls, qui a salué "une militante entière, sincère" et "réformiste", il a fait part de sa "tristesse" après la disparition de Nicole Bricq qu’il a qualifiée de "perte pour la France". Et de poursuivre : "Son sourire, son travail, sa volonté manqueront au débat politique."

Atlasinfo avec AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite