De son côté, Le Groupe socialiste à la Chambre des représentants a dénoncé cette "grossière aberration" et a déploré ces positions "infondées" émanant de certaines références dominantes au sein d’un gouvernement arabe qui cherchent à dénier au peuple marocain, sous l’égide de son Roi, son soutien permanent et effectif à la lutte palestinienne.
Pour le politologue marocain Mohamed Darif, les déclarations de ce dirigeant du mouvement des Frères Musulmans et de son bras politique, le parti égyptien de "la Liberté et de la Justice", "renseignent sur deux donnes importantes. D’une part, la volonté du mouvement des Frères Musulmans de produire un discours dominant en vue de s’approprier toute question en rapport avec l’Islam et de s’ériger comme l’unique défenseur de la ville Sainte. D’autre part, le contexte de crise politique actuellement en Egypte et les tentatives visant à passer sous silence les échecs du Mouvement (des Frères Musulmans) sur le front interne".
Selon le politologue, le Mouvement des Frères Musulmans, qui proclame haut et fort son soutien à la cause palestinienne et à Al-Qods, n’a rien apporté de concret à cette cause, alors que "tout le monde connaît le grand rôle du Comité Al-Qods, crée conformément à une décision de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), dans la défense et la préservation du cachet islamique de la Ville Sainte comme capitale de l’Etat de Palestine, ainsi que la grande mission de l’agence Bayt Mal Al-Qods pour atténuer les souffrances des Makdissi et des Palestiniens en général".
La presse égyptienne et des sites électroniques avaient relayé, lundi, des déclarations de Issam Al-Aryane qui a qualifié "de faible" le rôle du Comité Al Qods et affirmé que ce Comité "n’a pas apporté grand chose à la cause palestinienne".
Le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération (MAEC) a réagi en publiant mardi un communiqué dans lequel il a exprimé son "grand étonnement" vis-à-vis de telles déclarations qui "minimisent et déprécient le rôle du Comité Al-Qods".
De telles déclarations constituent "un déni irresponsable du rôle du Comité et de l’Agence Bayt Mal AlQods Acharif, dont l’action est supervisée personnellement par SM le Roi Mohammed VI, à travers des initiatives et projets vitaux visant à protéger la ville Sainte, à préserver son patrimoine religieux et civilisationnel et à soutenir la résistance de ses habitants contre toute tentative de judaïsation", a affirmé MAEC.
De son côté, l’Agence Bayt Mal Al Qods Acharif, instrument opérationnel du Comité Al-Qods, a affirmé, dans une mise au point, que les déclarations de Issam Al-Aryane faites lors de la réunion de la commission des affaires arabes et extérieures et de la sécurité nationale à l’Assemblée consultative égyptienne (Majliss Achoura) sont "non constructives et loin de la réalité".
L’Agence a également affirmé qu’elle continuera, sous la "supervision personnelle de SM le Roi Mohammed VI, de mettre en oeuvre les projets vitaux visant la protection de la ville sainte et la préservation de son patrimoine civilisationnel et religieux" et de soutenir la résistance de sa population.