L’accès bloqué à des terres jordaniennes prêtées 25 ans durant à Israël

Les Israéliens n’avaient pas accès dimanche à des terres prêtées pendant les 25 dernières années par la Jordanie voisine à Israël dans le cadre d’un accord de paix, selon une équipe de l’AFP sur place.

Le traité de paix de 1994 autorisait l’accès gratuit de terres jordaniennes à leurs propriétaires privés israéliens pour une période initiale de 25 ans, dans les régions de Baqoura/Naharayim et Ghoumar/Tzofar, avec l’option de reconduire cette entente.

Naharayim en hébreu, Baqoura en arabe, est une zone de quelque six kilomètres carrés située près du fleuve Jourdain, sur la partie nord de la frontière israélo-jordanienne, tandis que Ghoumar, appelé Tzofar en hébreu, est une zone d’environ quatre kilomètres carrés, sur la ligne séparant les deux pays dans le Sud.

L’accord sur ces terres arrive à échéance dimanche. Selon des journalistes de l’AFP sur place, une barrière jaune sur le pont menant à Baqoura empêchait en matinée les Israéliens d’accéder à ces terres jordaniennes.

En octobre 2018, un an avant l’échéance, le roi Abdallah II de Jordanie avait notifié à Israël sa volonté de récupérer ces secteurs frontaliers sur lesquels des fermiers israéliens cultivent céréales, fruits et légumes.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait alors répondu qu’il voulait ouvrir des négociations pour maintenir le statu quo, mais aucun accord n’est intervenu pour proroger l’accord, les médias israéliens évoquant toutefois des pourparlers en cours pour dédommager les Israéliens cultivant ces terres.

Le chef de la diplomatie jordanienne Ayman Safadi doit tenir lundi une conférence de presse sur le site de Baqoura, aussi nommé par les Israéliens "l’île de la paix" bien que sept écolières en voyage scolaire y avaient été tuées par un soldat jordanien en 1997.

Dans la foulée de cette tuerie, le roi de Jordanie, à l’époque Hussein, s’était rendu dans la ville d’origine des écolières, Bet Shemesh, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Jérusalem, pour présenter des excuses officielles au nom de son pays.

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