Avec 1000 mosquées participantes sur près de 3000 (871/2700 en 2013), le scrutin visant à renouveler le CFCM s’est tenu les dimanches 10 et 17 novembre, à l’échelon régional. Prévue le 24 novembre, l’élection de son nouveau président a été repoussée au samedi 7 décembre.
« Ce résultat nous donne espoir quant à la possibilité de réformer le CFCM de l’intérieur », a déclaré à Atlasinfo le président de l’UMF, Mohammed Moussaoui, soulignant toutefois que « compte tenu du mode de représentation au sein du CFCM, cette tâche ne sera pas facile mais pas impossible. »
« Pour que le CFCM puisse jouer son rôle de représentant crédible des musulmans de France, il faut qu’il abandonne son système de désignation qui privilégie arbitrairement certaines fédérations et redonner la parole à la base à travers son déploiement sur plan départemental », a insisté M. Moussaoui.
Le Conseil d’administration du CFCM est composé de 90 membres, 45 membres sont élus par les 25 CRCM (Les instances régionales du CFCM), et les 45 autres sont désignés par les fédérations dites « statutaires ». Ce mode de désignation, décrié par les musulmans de France et dénoncé par l’UMF, devait prendre fin en juin 2019. L’assemblée générale du CFCM d’avril 2019, dominée par cette partie désignée, a décidé de maintenir ce système de désignation mettant à mal la représentativité réelle de chaque fédération au sein du CFCM.
Au sein du Conseil d’administration du CFCM, les 45 membres sont désignés essentiellement par cinq fédérations (9 pour GMP, 9 pour RMF, 9 pour UOIF, 6 pour CCMTF, 4 pour MIG, 3 pour la FFAIACA, 2 pour Foi et Pratique et Tabligh, 3 non affectés). L’UMF, largement majoritaire aux élections, ne dispose d’aucun désigné parmi les 45. Ce collège de désignés pèse curieusement autant que le collège des élus par les 25 régions.