L’UE à 27 réaffirme son attachement à l’accord sur le Brexit qui « ne peut être renégocié »

Les leaders des 27 pays devant rester dans l’Union européenne après le départ du Royaume-Uni en 2019, ont réaffirmé vendredi leur attachement à l’accord sur le Brexit annoncé le 25 novembre dernier, soulignant que cet accord "ne peut être renégocié", comme le souhaitent les Britanniques.

"L’Union s’en tient à cet accord et entend procéder à sa ratification. Il ne peut être renégocié", affirment les Vingt-Sept dans leurs conclusions publiées au lendemain d’une réunion extraordinaire du Conseil européen sur le Brexit, convoquée après la décision de la Première ministre britannique Theresa May de reporter le vote du Parlement britannique sur l’accord négocié avec Bruxelles sur fond de "profondes divisions".

Le Conseil européen, réunis jeudi soir à Bruxelles, dans une configuration de l’UE à 27 (sans le Royaume-Uni), réaffirme également son souhait d’établir "un partenariat aussi étroit que possible avec le Royaume-Uni à l’avenir", tout en exprimant sa disposition à "entamer les préparatifs immédiatement après la signature de l’accord de retrait afin que les négociations puissent débuter dès que possible après le retrait du Royaume-Uni", prévu le 29 mars 2018.

Avant la réunion, Theresa May avait informé ses homologues européens des difficultés liées à la ratification de l’accord à Londres et demandé des assurances supplémentaires qui pourraient débloquer le processus de ratification à la Chambre des communes, alors que les députés britanniques demeuraient opposés à la solution trouvée pour éviter le retour d’une frontière physique entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande, dite solution du backstop.

A cet égard, le Conseil européen souligne que cette solution de dernier recours "est conçue comme une police d’assurance afin d’empêcher la mise en place d’une frontière physique sur l’île d’Irlande et d’assurer l’intégrité du marché unique", assurant que l’UE "est fermement déterminée à œuvrer rapidement à l’élaboration d’un accord ultérieur établissant, d’ici le 31 décembre 2020, d’autres arrangements, afin que la solution de dernier recours n’ait pas à être activée".

Et d’ajouter que, si la solution de dernier recours venait toutefois à être activée, "elle s’appliquerait à titre temporaire, tant qu’elle n’aura pas été remplacée par un accord ultérieur permettant d’éviter une frontière physique".

"En pareil cas, l’Union ferait tout ce qui est en son pouvoir pour négocier et conclure promptement un accord ultérieur qui remplacerait la solution de dernier recours, et en attendrait de même du Royaume-Uni, de sorte que la solution de dernier recours ne serait en place que le temps strictement nécessaire", conclut le Conseil européen qui appelle à intensifier les travaux sur la préparation, à tous les niveaux, aux conséquences du retrait du Royaume-Uni, en tenant compte de tout ce qui pourrait advenir.

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