L’Opep décide de maintenir sa production, amplifiant la chute des prix du pétrole

L’Opep a décidé jeudi malgré la chute des cours du pétrole de maintenir son plafond de production d’or noir à 30 millions de barils par jour, une nouvelle qui a aussitôt entraîné une nouvelle dégringolade des prix du brut.

"Pas de changement", a annoncé à la presse le ministre koweïtien du Pétrole, Ali al-Omair, à l’issue d’une réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole à Vienne.

L’Opep a pris une "bonne décision", a indiqué de son côté le puissant ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, dont le pays était opposé à une réduction de la production du cartel.

"Nous avons débattu et à la fin nous avons décidé de maintenir les 30 millions", a confirmé peu après au cours d’une conférence de presse le secrétaire général Abdallah El-Badri, dont le mandat a été prolongé jusqu’en décembre 2015 lors de cette réunion.

La nouvelle a aussitôt fait plonger les cours du pétrole à de nouveaux plus bas depuis plus de quatre ans, le Brent chutant jusqu’à 74,36 dollars le baril, son plus bas niveau depuis le 31 août 2010, et WTI tombant à 70,81 dollars le baril, son minimum depuis le 25 août 2010.

Le ministre vénézuelien des Affaires étrangères, Rafael Ramirez, qui militait quant à lui pour une importante réduction, a quitté la réunion le visage fermé, en refusant de répondre à la presse.

Alors que les prix du pétrole brut ont chuté de plus de 30% depuis juin, en raison d’une offre surabondante et d’une demande affaiblie, les pays de l’Opep devaient trancher entre une baisse de leur plafond de production collectif, figé depuis trois ans à 30 millions de barils par jour (près du tiers de l’offre pétrolière mondiale), ou un maintien éventuellement assorti d’un engagement à mieux respecter ce niveau.

Mais les ultimes déclarations des délégations avant la rencontre avaient montré l’absence d’un consensus en faveur d’une baisse, et les prix du pétrole avaient plongé jeudi matin à de nouveaux plus bas depuis quatre ans, signe que les investisseurs anticipaient un maintien du plafond.

Le Venezuela, dont les finances sont exsangues et qui souffre particulièrement de l’effondrement des cours, avait mené ouvertement campagne en faveur d’une réduction de l’offre du cartel. Mais plusieurs pays du Golfe, Arabie saoudite en tête, avaient rejeté cette option, estimant que le marché finirait par se stabiliser tôt ou tard.

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