L’Espagne refuse son espace aérien à la Royal Air Force près de Gibraltar

L’Espagne a refusé l’utilisation de son espace aérien à des avions de chasse britanniques pour un exercice d’entraînement à proximité de la colonie de Gibraltar, a annoncé mercredi un porte-parole militaire britannique.

Cet exercice militaire impliquant six Tornado F3 a toutefois pu avoir lieu, le Maroc ayant de son cô té autorisé l’utilisation de son propre espace aérien, a ajouté cette source.

Le refus de Madrid intervient sur fond de bisbilles croissantes entre navires des forces espagnoles et britanniques ces derniers mois dans les eaux situées aux alentours de Gibraltar.

Le ministère espagnol des Affaires étrangères a minimisé l’incident, soulignant que l’Espagne n’accordait jamais son survol aux avions militaires britanniques dans la zone de Gibraltar.

"Nous avions demandé l’autorisation de survol à l’Espagne, qui contrô le l’espace aérien de la moitié nord de la zone" prévue pour cet entraînement, et simultanément au Maroc, qui contrô le la moitié sud", a précisé le porte-parole britannique.

"Les Marocains nous ont autorisé à survoler leur espace mais les Espagnols ont rejeté notre demande", a-t-il ajouté, soulignant que l’exercice militaire avait été "un grand succès".

Gibraltar a été cédé à perpétuité en 1713 par l’Espagne à l’Angleterre lors du Traité d’Utrecht. Depuis, ce territoire grand comme un arrondissement de Paris est cause de tensions récurrentes.

L’Espagne a toujours dit qu’elle revendiquerait ce territoire le jour où Londres renoncerait à sa souveraineté.

En novembre 2002, les habitants de la colonie britannique située à la pointe sud de l’Espagne, avaient voté à 98,97% lors d’un référendum contre un projet du Royaume Uni de partager avec l’Espagne la souveraineté.

Le vice-Premier ministre britannique Nick Clegg, dont la femme est espagnole, a assuré le 11 juin à Madrid que la position de la Grande-Bretagne sur la souveraineté de Gibraltar n’évoluerait pas sous le mandat du Premier ministre David Cameron.

De son côté, le Maroc revendique sa souveraineté sur Mlilla et Sebta, situées au nord du royaume.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite