L’Espagne neutralise sans peine l’équipe de France

L’impression de voir onze hommes contre onze enfants. Pour paraphraser la phrase de Patrice Evra, c’est un peu l’impression donnée par l’équipe d’Espagne contre la France, mercredi soir au Stade de France. Les champions d’Europe en titre ont battu les Bleus 2-0, au terme d’un match amical maîtrisé.

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Les hommes de Raymond Domenech, eux, ont montré des limites bien connues. Un jeu sans grande imagination, sans profondeur, et dont les attaques viennent régulièrement échouer dans l’entonnoir espagnol. En première période, ce fut flagrant. Ribéry, placé à droite contre son gré, tenta beaucoup mais pêcha souvent dans le dernier geste.

Lassana Diarra, lui, se chargea de l’impact physique au milieu de terrain. Insuffisant toutefois pour mettre en danger la Roja, qui après dix premières minutes en-dedans, déploya son jeu. A la 18e minute, une tête de Busquets sonne comme un premier avertissement. Trois minutes plus tard, sur une balle perdue au milieu de terrain par le capitaine Thierry Henry, le valencian David Villa s’en va ouvrir le score, seul face à Lloris (0-1, 21e).

Le Stade de France, impatient – pour ne pas dire bêtement méchant – commence à ponctuer les actions espagnoles de «Olé» chambreurs. Sans être géniaux, les hommes de Del Bosque doublent la mise à la fin de la première période, après une nouvelle perte de balle. C’est «l’Apache» Sergio Ramos qui marque, sur un tir légèrement dévié par Julien Escudé (0-2, 45e).

Sifflets pour Henry

La deuxième période est certes un poil plus emballante pour les Bleus, qui poussent davantage leurs actions, mais l’ensemble reste peu dangereux. Henry ou Anelka, chacun leur tour, font le geste de trop et oublient de servir un coéquipier mieux placé. Alors qu’en face, les raids de Fernando Torres, rentré à la mi-temps, donnent des sueurs froides à Mickaël Ciani.

Henry, l’homme aux 118 sélections et 51 buts sous le maillot bleu, sort sous les sifflets. Quelques minutes plus tard, Djibril Cissé est au contraire chaleureusement applaudi pour son retour. Et trois minutes après son entrée en jeu, l’homme cuirassé adresse un centre parfait à Florent Malouda, qui expédie sa tête sur le poteau (80e).

Que retenir de ce match amical, à trois mois de la Coupe du Monde en Afrique du Sud? Que l’équipe de France n’a pas beaucoup de marge en défense (Gallas, Squillaci et Abidal étaient forfaits), et que son manque de percussion sur les côtés devient gênant à ce niveau.

Mais aussi que son niveau de jeu n’est pas si catastrophique, et qu’un supplément de confiance pourrait lui faire passer ce cap.

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