« L’Eau et le Sacré », thème de la 23e édition du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde

La 23e édition du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde se tiendra du 12 au 20 mai dans la capitale spirituelle du Royaume sous la thématique « l’Eau et le Sacré », a annoncé à Paris le président de la Fondation Esprit de Fès et du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde, Abderrafih Zouitene, lors d’une présentation au Sénat en présence de plusieurs personnalités françaises et marocaines du monde de la politique, de la culture, des arts et des médias.

A l’occasion de cet événement majeur de la culture et de l’art marocains, la médina de Fès deviendra, neuf jours durant, "le cœur battant et le creuset d’expressions artistiques, de réflexions philosophiques, d’échanges précieux susceptibles de nourrir une communauté d’esprit établie sur la reconnaissance de la différence comme richesse", a indiqué le président du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde.

Selon M. Zouitene, le Festival contribue à entretenir le dialogue avec le sacré à travers son légendaire forum et la mise en exergue des arts et de la musique, soulignant la forte symbolique de la thématique retenue pour cette 23e édition, l’eau, comme source de vie et d’inspiration irriguant tour à tour le corps et l’âme.

"Explorer le symbolisme de l’eau au fil du festival est ainsi une exhortation à nous réconcilier avec l’environnement et nous mobiliser pour l’avenir de nos enfants et du monde. L’eau, symbole de purification dans le sacré universel et dans la poésie mystique, est en soi une invitation au respect de notre terre nourricière", a-t-il dit, rappelant que la COP22 organisée au Maroc, a mis l’emphase sur l’eau comme enjeu primordial.

Le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde, consacré par l’Unesco comme un évènement culturel majeur au plan international en 2001, demeure incontournable en ce XXIe siècle chargé en défis", relève M. Zouiten dans une note de présentation du Festival, signalant que grâce aux rencontres et créations musicales qu’il initie, "il nous ramène puissamment aux valeurs humanistes : liberté, tolérance, indépendance, ouverture, curiosité".

Le président du groupe interparlementaire d’amitié France-Maroc du Sénat, Christian Cambon, a pour sa part souligné que le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde montre, d’année en année, qu’il est bel et bien un lieu formidable de rencontres de toutes les cultures et de toutes les sensibilités, relevant que le Maroc avance de plus en plus vers un exemple pour tous en matière de démocratie.

"Lorsque la culture s’exprime avec liberté, ce qui est le cas au Maroc, c’est qu’on est en démocratie", a-t-i dit, notant que le Royaume pourrait servir de référence dans ce domaine à beaucoup de pays de la région.

"Ce festival est une réponse par le chant, la musique et la culture aux atrocités du terrorisme", a fait valoir M. Cambon, notant que dans cette recherche vers plus de sécurité, la France et le Maroc travaillent la main dans la main pour combattre ensemble les affreuses manifestations du terrorisme qui n’ont rien de comparable avec les valeurs d’ouverture, de tolérance et de compréhension entre les cultures et les civilisations.

Il a également espéré que les formidables symboles de l’eau, du sacré, de la tolérance, de l’ouverture, de l’amitié et de la fraternité seront portés bien au-delà de la ville de Fès et seront "pour nous un point de repère pour regarder avec espoir l’avenir qui nous attend..

Après l’hommage à l’Inde initié en 2016, la 23e édition du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde mettra à l’honneur la Chine qui présentera officiellement quelques-unes de ses grandes expressions millénaires.

Une magnifique création marquera l’ouverture du Festival. Elle consistera en un voyage poétique qui, partant des fontaines de Fès, ces chefs-d’œuvre d’où jaillit l’eau, "nous guidera vers la source au cœur des montagnes et nous fera cheminer jusqu’à l’océan, évoquant au passage de multiples légendes".

La cérémonie de présentation du Festival s’est déroulée en présence notamment de l’ambassadeur du Maroc en France Chakib Benmoussa, de l’ambassadeur, déléguée permanente du Royaume du Maroc auprès de l’UNESCO Mme Zohour Alaoui, de la vice-présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Maroc du Sénat Bariza Khiari et du sociologue et philosophe français Edgar Morin.

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