L’Arabie saoudite doit annuler l’exécution d’un manifestant, demandent des experts de l’ONU
Pour l’ONU, l’Arabie saoudite doit annuler l’exécution prévue d’un homme accusé d’appartenir à une organisation criminelle. Il avait participé à des manifestations du Printemps arabe, lorsqu’il avait 17 ans.
Les experts de l’ONU ont indiqué dans leur communiqué que le jeune homme avait apparemment été torturé, contraint à passer aux aveux, et qu’il n’avait pu recourir à un avocat dans des conditions normales avant et pendant son procès, qui ne répondait pas aux normes internationales. De même, son interjection en appel a été traité «dans le mépris total des critères internationaux», ajoute le communiqué.
«Toute sentence infligeant la peine de mort à des personnes mineures à l’époque du délit, ainsi que leur exécution, sont incompatibles avec les obligations internationales de l’Arabie Saoudite», ont estimé les experts. Al-Nimr, qui est également accusé d’avoir attaqué la police, «peut être exécuté à tout moment» a précisé le communiqué. Les experts ont indiqué qu’ils avaient reçu des informations faisant état de deux autres personnes, également mineures lors des faits qui leur sont reprochés, ayant elles aussi participé aux manifestations de Qadif, et dont l’exécution était imminente.
«Nous appelons les autorités saoudiennes à instaurer un moratoire sur les condamnations à mort, d’arrêter les exécutions de personnes condamnées qui étaient mineures au moment des faits, et d’assurer une enquête rapide et impartiale sur les actes présumés de torture», ont encore déclaré les experts de l’ONU.