L’Arabie saoudite dénonce « l’ingérence russe » en Syrie

Les actions de la Russie en Syrie alimentent le conflit, qui ne peut se résoudre que par le départ du président Bachar al Assad, a estimé jeudi le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al Djoubeïr à la veille d’une rencontre à Vienne avec ses homologues américain, russe et turc.

"Nous sommes convaincus que l’ingérence russe en Syrie est très dangereuse car elle exacerbe le conflit", a déclaré le chef de la diplomatie saoudienne dans la capitale autrichienne, soulignant que Ryad avait déjà clairement exprimé ce point de vue auprès de Moscou.

L’aviation russe a effectué plus de 780 sorties contre près de 800 cibles depuis le début de ses frappes en Syrie le 30 septembre dernier.

"Cela va conduire à penser que la Russie s’immisce dans un conflit religieux au Proche-Orient. Nous redoutons que cela provoque des émotions dans le monde musulman et incite de nouveaux combattants à rejoindre la Syrie", a dit Adel al Djoubeïr.

Quatre cinquièmes des frappes annoncées par la Russie n’ont pas visé des secteurs contrôlés par le groupe Etat islamique, principal objectif officiel de Moscou, selon l’examen par Reuters des données du ministère russe de la Défense.

Interrogé sur le rôle de Bachar al Assad, qui a été reçu mardi à Moscou par son homologue russe Vladimir Poutine, le ministre saoudien des Affaires étrangères a répondu: "Son rôle serait de quitter la Syrie (…). Le meilleur scénario envisageable serait que nous nous réveillions un jour et que Bachar al Assad ne soit plus là."

Adel al Djoubeïr rencontrera vendredi à Vienne le secrétaire d’Etat américain John Kerry et ses homologues turc Feridun Sinirlioglu et russe Sergueï Lavrov afin de parler du conflit syrien.

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